Simona a rendez-vous avec Serena

Iga a baissé, Simo a varié

Dimanche soir, sur la Rod Laver Arena de Melbourne Park, Iga Swiatek, 19 ans seulement et championne en titre à la Porte-d’Auteuil a tenu bon, dans la lignée de ses dix matchs de suite remportés en Grand Chelem sans perdre de set, et poussé au-delà de ses retranchements la championne 2018 de “Roland“, Simona Halep.

Mais cette fois, contrairement à ce qui s’était produit en octobre dernier à Paris, où “Iga“ avait balayé “Simo“ en deux sets, la Roumaine s’est extirpé des filets de sa cadette aux termes d’un combat de près de deux heures (3/6, 6/1, 6/4) où l’étendue de sa palette technique et tactique a fini par faire la différence.

Sur le fil. Et sûrement parce que la Polonaise, auteure d’un premier set spectaculaire, a légèrement baissé ensuite. Pas de son seul fait, bien évidemment.

Et maintenant, Serena

“Je savais qu’elle allait frapper très fort et son lift de coup droit est vraiment difficile à retourner, a confirmé après la rencontre Simona Halep. Mais après le premier set, je me suis dit qu’il fallait que je change quelque chose. J’ai reculé d’un pas, j’ai essayé d’enrouler un peu plus mes balles et de la faire courir.

J’ai réussi à mieux la bouger et c’est pour cela qu’elle a commencé à rater un peu plus. À partir de là, elle a sûrement perdu son rythme, tandis que moi, je me mettais vraiment dans le jeu.“

Direction les quarts de finale, donc. En Grand Chelem, c’est là que tout commence. Que l’odeur du money time, celui où les exploits s’accomplissent et les grands titres se conquièrent, commence tout juste à se faire sentir. Simona Halep le sait bien. Et sa prochaine adversaire aussi. Serena Williams.

“C'est la meilleure!“

On ne présente plus l’Américaine, elle qui à Melbourne est en course pour ce fameux “24“ après lequel elle court depuis si longtemps. Depuis 2017 et son dernier titre majeur à ce jour. Conquis précisément à Melbourne, alors qu’elle était enceinte de quelques semaines et que pas grand monde, même dans son entourage, ne le savait.

Mais si une chose est certaine à l’aube de ce quart blockbuster, c’est qu’il n’est nul besoin de convoquer un quelconque bagage émotionnel pour “vendre“ le rendez-vous. L’intitulé de l’affiche –«Simona vs Serena»- se suffit à lui-même.

“C’est une légende, a glissé avec un rire spontané de petite fille en admiration totale, Simona Halep au micro de Jim Courier qui la questionnait sur sa prochaine adversaire. C’est la meilleure !“

Avant de poursuivre : “J’ai de l’expérience. J’ai joué tellement de fois contre elle. Il faudra que je prenne du plaisir sur le court et que je me donne à fond, parce que Serena, vous ne pouvez la battre que si vous êtes à votre meilleur.“

L'eau à la bouche

Quant à Serena, qu’en pense-t-elle ? Faut-il vraiment répondre à une question plus rhétorique qu’autre chose, dans la mesure où, à ce stade de la compétition, il n’existe aucune raison que Serena fasse autre chose que du Serena ?

“À ce stade, a ainsi prévenu l’Américaine, je suis prête. Il s’agit d’un quart de finale de Grand Chelem. Je me suis retrouvée dans cette situation plus de fois que je ne pourrais les compter et c’est la bonne attitude , celle que je dois avoir.“

Popcorn ? Boissons fraîches ? Simona ou Serena. On en salive déjà.