US Open : voie royale pour Thiem ?

Trois fois finaliste en Grand Chelem, Dominic Thiem n’a pas encore goûté à LA victoire majeure. Mais il s’en rapproche.

Dominic Thiem US Open 2020Darren Carroll/USTA
 - Amandine Reymond

Après deux finales perdues contre Rafael Nadal en 2018 et 2019 à Roland-Garros, Dominic Thiem avait poussé Novak Djokovic dans ses retranchements à Melbourne en début d'année, ne s’inclinant qu’en cinq sets en finale de l'Open d'Australie.

Voie dégagée… 

A New-York le numéro trois mondial s’est qualifié pour les quarts de finale pour la septième fois en Grand Chelem, la deuxième à l’US Open. Et, pour la première fois de sa carrière, il est sûr de ne croiser ni Novak Djokovic – disqualifié pour jet de balle dangereux en huitième de finale - ni Rafael Nadal, absent du Grand Chelem new-yorkais. Un avantage certain pour celui qui a subi la loi de ses deux aînés à chacune de ses percées dans les tableaux de Grand Chelem. 

Même s’il assure que ça ne change pas grand-chose pour lui, celui qui a déjà remporté 16 titres ATP dont 5 sur dur, y voit sûrement une occasion en or d’ouvrir enfin son palmarès en Grand Chelem.

Dominic Thiem smiling at the 2020 Australian Open Portrait©Corinne Dubreuil/FFT

"Bien sûr c’est probablement une plus grande chance pour nous tous de remporter un premier Grand Chelem mais en fait les choses n’ont pas vraiment changé, au moins de mon côté. Peu importe si les membres du Big 3 sont là ou pas, on veut tous soulever le trophée", confiait-il après son huitième de finale. 

S’il essaie évidemment de s’éviter une pression supplémentaire, le numéro trois mondial fait désormais figure de grand favori de cette édition 2020. 

D’autant plus que, cette fois, c’est lui le protagoniste le plus expérimenté des quarts de finale où aucun joueur déjà sacré en Grand Chelem ne figure, une première depuis Wimbledon 2003.

Parmi ces huit rescapés, Dominic Thiem semble le mieux placé pour devenir le premier joueur à intégrer le cercle très fermé des vainqueurs de Grand Chelem depuis la victoire de Marin Cilic à New York en 2014. 

Expérience et avantage psychologique

Seul Pablo Carreño Busta, 29 ans, a débuté avant lui sur le circuit mais l’Espagnol n’a atteint qu’une seule fois les demi-finales en Grand Chelem et s’est toujours incliné contre le numéro trois mondial lors de leurs sept confrontations. 

Comme lui et Daniil Medvedev, seul autre joueur ayant déjà goûté à une finale de Grand Chelem, tous les survivants du tableau présentent un bilan défavorable face à l’Autrichien. De quoi envisager sereinement la suite du tournoi. Surtout s’il conserve le niveau de jeu affiché ces derniers jours. 

Impressionnant à Melbourne en début d’année, il avait connu un jour sans contre Filip Krajinovic lors de sa reprise à New York au premier tour du Masters 1000 de Cincinnati. 

Mais depuis, l’Autrichien enchaîne les victoires autoritaires. Après avoir abandonné un set contre Marin Cilic, il n’a fait qu’une bouchée du prometteur Felix Auger-Aliassime balayé 7/6, 6/1, 6/1 en huitièmes avec pour conclure un revers supersonique décoché long de ligne sur balle de match. 

De quoi impressionner ses futurs adversaires, Alex De Minaur en tête !