US Open : un jeu de 4-21 pour Djokovic ?

Djokovic, pour l’histoire

Rafler les quatre titres du Grand Chelem cette saison ? Le pari semble tout sauf fou pour Novak Djokovic.

Le n°1 mondial, sacré consécutivement à Melbourne, Paris et Londres, ne cache pas ses intentions depuis qu’il a posé le pied sur le sol new-yorkais. Être le premier homme, depuis Rod Laver en 1969 -chez les femmes, Steffi Graf a réalisé le Grand Chelem doré en 1988- à réussir un Grand Chelem calendaire. Ce qui ferait de lui également l'homme le plus titré en Grand Chelem, avec 21 unités à son compteur.

«Il en a déjà gagné trois (cette année), a prévenu Rafael Nadal, l’un des grands absents (avec Roger Federer et Dominic Thiem) de l’édition 2021 de l’US Open, or quand vous en gagnez trois, vous pouvez en gagner quatre, ça ne fait pas l’ombre d’un doute. Il a fait 75% du chemin et là, il va jouer sur dur, qui est probablement sa meilleure surface, donc pourquoi pas ?»

En l’absence des deux autres membres du Big Three, qui à lui seul a raflé pas moins de 62 des 70 derniers tournois du Grand Chelem et 12 des 17 derniers US Open, le champion en titre de Roland-Garros fait effectivement figure de favori.

Mais, on l’a vu l’an dernier à New York et plus récemment à Tokyo, à l’occasion des Jeux olympiques, la capacité du Serbe à maîtriser (ou pas) ses nerfs sous le poids de l’enjeu sera l’une des principales inconnues d’une équation qui, sans cela, pourrait paraître simple sur le papier.

L’autre inconnue réside dans la capacité de la jeune garde à surfer, jusqu’au bout de l’US Open, sur la vague de la victoire des dernières semaines.

Qui sont les autres favoris ?

Dans la même partie de tableau que Novak Djokovic se dresse un sérieux prétendant à la victoire finale : Alexandre Zverev. L’Allemand connaît un été riche en succès, puisque dans la foulée de sa médaille d’or à Tokyo, il s’est imposé avec autorité au Masters 1000 de Cincinnati.

Si les dieux du tennis étaient absolument certains de suivre la logique des classements, alors, «Sasha» aurait rendez-vous avec «Nole» en demies.

Autre «gros» clients, Daniil Medvedev et Stefanos Tsitsipas, tous deux présents dans la partie basse du tableau. Le Russe, finaliste magnifique de l’US Open 2019 puis de l’Open d’Australie en début d’année, vient de s’imposer au Masters 1000 de Toronto.

Le Grec, récent demi-finaliste à Cincinnati et Toronto, a, on s’en souvient bien évidemment, disputé la finale de Roland-Garros. Il aura l’un des premiers tours les plus en vue de cette édition 2021 du majeur new-yorkais, puisqu’il sera opposé à Andy Murray.

Osaka ou Barty ?

Dans le tableau féminin, pas de Serena Williams en quête d’un 24e titre du Grand Chelem. L’Américaine a déclaré forfait, tout comme son aînée Venus, en raison d’une blessure.

Mais d’autres championnes sont bien décidées à écrire une page d’histoire. 

La tenante du titre Naomi Osaka a en effet la possibilité d’inscrire un troisième US Open à son palmarès, ce qui lui permettrait d’égaler Kim Clijsters et Billie Jean King. La championne de l’Open d’Australie pourrait retrouver sur sa route Angelique Kerber, Elina Svitolina, Aryna Sabalenka et, en finale, Ashleigh Barty.

L’Australienne est sans conteste l’autre favorite dans le Queens.

Numéro 1 mondiale et championne de Wimbledon, «Ash» se trouve dans la partie haute du tableau, aux côtés de la championne olympique Belinda Bencic, la championne de Roland-Garros 2020 Iga Swiatek, Karolina Pliskova, Petra Kvitova ou encore Bianca Andreescu.

À moins que la (encore plus jeune) garde ne vienne contrecarrer les plans des "patronnes" du circuit…