Wimbledon : la surprise Rybakina !

Elle a des raisons d'être fière ! A seulement 23 ans, elle est la plus jeune joueuse à s’imposer à Londres depuis Petra Kvitova en 2011.  

Les choses n’avaient pourtant pas bien commencé pour la 23e joueuse mondiale qui ne comptait jusqu’à ce samedi qu’une seule victoire contre une top 10 en Grand Chelem (Serena Williams à Roland-Garros l’an dernier) et une seule sur herbe (Elina Svitolina à Eastbourne en 2021). 

Breakée dès le troisième jeu du match par la numéro deux mondiale, elle avait ensuite couru après le score et les balles d’Ons Jabeur jusqu’à la fin du premier set perdu 6/3 après avoir encaissé huit points d’affilée et commis 17 fautes directes.

Mais alors qu’on pensait que la Tunisienne avait fait une grande partie du chemin en réussissant son début de finale, elle a soudain calé, rattrapée par une trop grande nervosité tandis que son adversaire se libérait peu à peu.

De plus en plus agressive et efficace, la Kazakh a pris le contrôle du jeu (29 coups gagnants) comme elle l’avait fait tout au long de son tournoi au cours duquel elle a réussi 173 coups gagnants et 53 aces, devançant, dans ces catégories, toutes les autres joueuses du tableau de simple dames.

Revenue à un set partout (6/2), elle ne s’est pas laissée rattraper par ses émotions, parfaitement dissimulées sur son visage impassible. En face, Ons Jabeur a laissé paraître quelques signes de frustration de ne pas arriver à déborder son adversaire qui comme elle n’avait jamais disputé de finale de Grand Chelem avant ce samedi (une première à Wimbledon depuis 1962 à Wimbledon). 

Parfaitement en contrôle malgré 3 balles de débreak sauvées à 3-2, Elena Rybakina n’a pas tremblé au moment de servir pour le match. Victorieuse 3/6, 6/2, 6/2 dès sa première balle de match (un retour de revers manqué par Ons Jabeur), Elena Rybakina, première Kazakh (hommes et femmes confondus) à remporter un tournoi du Grand Chelem en simple, fait du pays qui l’a adoptée en 2018, la 12e nation à figurer au palmarès du simple dames de Wimbledon.

"Je ne sais pas quoi dire parce que je ne m’imaginais déjà pas en deuxième semaine de ce Wimbledon… Et j’étais super nerveuse avant le match, pendant. Je suis contente que ça soit fini parce que je ne me suis jamais sentie comme ça", a-t-elle commenté juste après avoir reçu son trophée des mains de la Duchesse de Cambridge. 

"Et je veux te féliciter, Ons, pour ce match, mais aussi pour tout ce que tu as fait. C’est incroyable. Tu n’es pas seulement une inspiration pour les jeunes générations mais pour nous tous. Tu as un jeu génial et je ne pense pas qu’il y en ai deux comme toi sur le circuit. C’est un plaisir de jouer contre toi. Et j’ai tellement couru aujourd’hui que je ne pense pas avoir besoin de faire de physique après ça !"

Si la Tunisienne avait elle du mal à dissimuler son immense déception d'être passée à côté de ce titre dont elle rêve tant lors de la cérémonie de remise des prix, elle était beaucoup plus positive lors de son passage en conférence de presse. "Je n’ai pas joué mon meilleur tennis dans les deuxième et troisième sets mais elle a mis beaucoup de pression et je n’ai pas trouvé la solution. Bravo à Elena, elle a été incroyable. Elle le mérite et j’espère que la prochaine fois ça sera pour moi. J’ai donné tout ce que j’avais, je ne regrette rien. Je suis fière de mon résultat. Je crois en moi, je sais que je vais revenir et gagner un Grand Chelem. Je veux rester positive. Je pense que c’est le début de belles choses pour moi."