Un jour, un point culte : le coup droit XXL de Gonzalez

En 2003, le Chilien a sprinté 13 mètres avant de cracher un coup droit de feu.

 - Julien Pichené

C’était le mercredi 4 juin 2003, il y a donc pile 16 ans. En fin de journée sur le court Philippe-Chatrier, Juan Carlos Ferrero sortait vivant d’un superbe combat en quarts de finale contre le Chilien Fernando Gonzalez. L’Espagnol s’était pourtant pris la "gifle de l’année" au milieu du cinquième set…

Dans le genre joueur "pimenté", Fernando Gonzalez était un cador. Tout l’inverse du jeu subtilement maléfique de son compatriote Marcelo Rios. En treize ans de haut niveau (1999-2012), "Gonzo" (demi-finaliste à Roland-Garros en 2009, quart de finaliste en 2003 et 2008, finaliste à l'Open d'Australie 2007) a toujours fait dans le lance-flammes. Incapable de contrôler sa force, il est du genre à fissurer le mur quand il plante un clou.

Le point du jour date donc de 2003. En quarts de finale à 6/1, 3/6, 6/1, 5/7, 3-2 pour Juan Carlos Ferrero qui vient de faire le break, le Chilien rattrape son service de retard sur un coup droit laser court croisé frappé... trois mètres derrière le couloir droit.

Il est alors presque collé aux bâches et vient de piquer un sprint de 13 mètres, effectué en deux secondes chrono.

La fulgurance, courte croisée, a donc parcouru plus de 20 mètres, et malgré cela, va scotcher sur place son adversaire tant la balle va vite. L'Espagnol est médusé. Tout comme le public et Jean-Paul Loth au micro de France 2 :"Quel athlète alors, c'est formidable ce qu'il fait là".

Grand favori du tournoi, Juan Carlos Ferrero perdit le jeu mais pas le match (il remporte le cinquième set vingt minutes plus tard, 6/4). Cinq jours plus tard, il soulevait même la Coupe des Mousquetaires, son seul titre du Grand Chelem.

Juan Carlos Ferrero