Les choses sérieuses se précisent ce dimanche sur les courts de la Porte d'Auteuil. Plusieurs affiches (très) prometteuses sont au programme : le premier affrontement sur terre entre Carlos Alcaraz et Félix Auger-Aliassime, le duel entre le sérieux prétendant Stefanos Tsitsipas et l'admirable Matteo Arnaldi, ou encore les surprenantes Olga Danilovic et Elisabetta Cocciaretto au défi des championnes en Grand Chelem, Coco Gauff et Marketa Vondrousova.
Dimanche 2 juin : les matchs à ne pas manquer
Voici quatre huitièmes de finale que l’on vous suggère de surveiller de près, ce dimanche à Roland-Garros.
Matteo Arnaldi - Stefanos Tsitsipas (n°9) : court Suzanne-Lenglen, 2e rotation
Stefanos Tsitsipas est arrivé en forme à Paris. Depuis qu'il a posé les pieds sur ocre, il cumule 16 victoires pour 3 défaites, a remporté le Masters 1000 de Monte-Carlo et a atteint la finale à Barcelone. Après trois premiers tours solides, le Grec est en confiance mais son adversaire aussi. Le jeune Matteo Arnaldi, 23 ans, réalise un Roland remarquable.
La sympathique bête noire des Français - il a éliminé Arthur Fils puis Alexandre Müller lors de cette édition et reste sur un 8/8 face aux Bleus sur le circuit - ne se balade jamais sans son sourire dans les allées de la Porte d'Auteuil. Mais sur le court, ses frappes et son jeu très physique ne font pas rire ses adversaires, à l'image d'Andrey Rublev, asphyxié au troisième tour. L'Italien pratique un tennis emballant, enthousiasmant mais exigeant. Tsitsipas est prévenu : son adversaire a toutes les armes pour l'inquiéter.
Félix Auger-Aliassime (n°21) - Carlos Alcaraz (n°3) : court Philippe-Chatrier, 3e rotation
Ce sont les retrouvailles entre deux garçons qui se connaissent très bien. Avant de croiser le fer pour la sixième fois sur le circuit, c'est bien Félix Auger-Aliassime qui mène dans l'historique de leurs confrontations (3-2). Le Canadien avait notamment réussi à l'emporter en demi-finales à Bâle (en 2022), quelques semaines après que Carlos Alcaraz eut soulevé son premier Majeur à l'US Open et se fut emparé du trône de n°1 mondial.
Mais depuis, le Murcien a rééquilibré le bilan, en s'imposant lors de leurs deux précédents duels, dont le dernier en date, à Indian Wells il y a trois mois. Sur le court, les deux hommes jouent avec malice et engagement. Entre débauche d'énergie et puissance dévastatrice : on ne demande qu'à voir ça !
Olga Danilovic - Marketa Vondrousova (n°5) : court Suzanne-Lenglen, 1ère rotation
Le début de tournoi de Marketa Vondrousova est quelque peu paradoxal. D'apparence tranquille, il a offert une belle frayeur à la championne du dernier Wimbledon, débordée le temps d'un set par l'épatante qualifiée américaine Katie Volynets. Mais un "bagel" encaissé et 24 heures de pause plus tard - en raison des interruptions liées à la pluie -, elle s'est refait une santé et a retrouvé sa qualité de frappe pour l'emporter.
De quoi tout de même se méfier d'adversaires issues des qualifications. Et ça tombe plutôt bien puisqu'Olga Danilovic est sur un nuage Porte d'Auteuil. Sortie non sans mal de l'étape qualificative, la Serbe s'est métamorphosée pour écarter Martina Trevisan, Danielle Collins puis Donna Vekic ! Et elle aussi avait encaissé un 6/0...
Coco Gauff (n°3) - Elisabetta Cocciaretto : court Philippe-Chatrier, 2e rotation
On a quitté Elisabetta Cocciaretto incrédule, un grand sourire ineffaçable aux lèvres à la sortie du Lenglen vendredi. L'Italienne peinait à réaliser qu'elle venait d'atteindre une inédite deuxième semaine en Grand Chelem. À 25 ans, l'une des nombreuses prodiges du tennis transalpin prend un plaisir non dissimulé à réaliser de belles prouesses dans ce Roland-Garros. Elle a d'abord sorti d'entrée la demi-finaliste surprise de la dernière édition, Beatriz Haddad Maia (n°13) avant de s'offrir une deuxième tête de série au troisième tour : Liudmila Samsonova (n°17).
Mais c'est évidemment un défi d'une bien plus grande ampleur qui l'attend face à Coco Gauff, de trois ans sa benjamine mais déjà auréolée d'une couronne de reine à l'US Open. La n°3 mondiale n'a pas concédé la moindre manche, qu'il s'agisse de ce tournoi ou de ses deux précédents affrontements avec l'Italienne, dont le dernier remonte à février, à Dubaï.