Vainqueur de Casper Ruud, Alexander Zverev s'est qualifié pour la première finale de sa carrière à Roland-Garros, où il défiera Carlos Alcaraz dimanche. Fier de sa victoire, l'Allemand est revenu sur les nombreux obstacles qui ont obstrué son parcours.
Alexander Zverev : "Ce titre signifierait beaucoup pour moi"
Grâce à sa victoire face à Casper Ruud vendredi, Alexander Zverev va disputer sa deuxième finale en Grand Chelem, après l'US Open 2020.
Que représenterait pour vous un titre à Roland-Garros dimanche ?
Alexander Zverev : Ce serait la fin d'un long cheminement de plusieurs années. Il y a d'abord eu la finale de l'US Open (en 2020, perdue face à Dominic Thiem) durant laquelle j'ai eu deux balles de match et puis ma blessure et mon évacuation en fauteuil roulant ici il y a deux ans... Ce sont les étapes de mon parcours. Je suis en finale, je n'ai pas encore gagné. Je veux simplement jouer mon meilleur tennis et mettre toutes les chances de mon côté. Si je suis capable de le faire et de soulever le trophée, cela signifiera beaucoup pour moi.
Votre finale perdue à l'US Open 2020 vous pèse-t-elle encore aujourd'hui ?
Il y a deux manières de se relever des situations difficiles. Soit on revient plus fort, avec la faim, l'envie de gagner encore plus, soit on se renferme sur soi-même, on baisse la tête. Je suis heureux d'être de ceux qui choisissent la première option. Après la finale de l'US Open 2020, j'ai réussi ma meilleure année sur le circuit, en 2021. Je n'ai pas gagné en Grand Chelem, mais j'ai eu des opportunités, j'ai remporté la médaille d'or olympique et j'ai gagné plus de titres que n'importe quel autre joueur cette année-là. Je veux me donner le plus de chances possible. On verra comment les choses se présentent dimanche.
Vous avez remporté deux matchs en cinq sets face à Griekspoor et Rune, vous étiez encore mené face à Ruud vendredi. Comment gardez-vous votre calme pendant les matchs ?
Pour aller loin et gagner en Grand Chelem, il faut traverser des difficultés, passer par beaucoup de hauts et de bas. On ne peut pas remporter un Majeur en gagnant tous les matchs en trois sets. Certains l'ont fait, comme Roger ou Rafa, mais normalement, pour gagner un Grand Chelem, il faut passer par de grosses batailles. Il faut parfois se battre pour revenir dans de longs matchs en cinq sets. Je suis content de mon parcours et heureux d'être en finale.
Quel œil portez-vous sur votre rivalité avec Carlos Alcaraz, un adversaire que vous avez déjà battu cinq fois ?
Il n'y a pas d'adversaire ni de match facile en finale d'un Grand Chelem. Si on arrive en finale de Roland-Garros, c'est qu'on le mérite. Cela vaut aussi pour lui. Il a joué un match fantastique aujourd'hui, son tournoi en général a été excellent. Je m'attends à un match très difficile. On a eu des batailles très dures par le passé. Je crois que je suis le joueur qu'il a le plus affronté dans sa carrière (à égalité avec Jannik Sinner). C'est une finale de Grand Chelem. On s'attend tous les deux à un match difficile.