Grâce à un niveau de jeu impressionnant, le n°1 mondial a parfaitement répondu au joli défi proposé par son adversaire issu des qualifications. Impérial dans tous les secteurs mais bousculé dans la dernière manche, le favori du tournoi a fait étalage de tout son talent pour passer l'obstacle Cobolli (6/0, 6/2, 7/5 en 1h56).
Alcaraz pose les bases
L'Espagnol a d'abord écrasé les débats avant de batailler en fin match pour rallier le deuxième tour.
Tout le monde le connaît déjà. Et pourtant, les "Oooh" d’étonnement ont résonné plus d’une fois sur le Suzanne-Lenglen. Quand il place ses coups droits surpuissants pleine ligne, qu’il dépose une amortie au ras du filet ou une volée depuis l’extérieur du court, Carlos Alcaraz fait toujours son petit effet dans les tribunes. Celui qui en a fait les frais aujourd'hui est un jeune Italien de 21 ans, qui découvrait le tableau principal.
Fabio Cobolli n’a pas à rougir. Il a bien servi, bien rivalisé, (très) bien joué. Tout simplement. Mais l’Espagnol ne lui a laissé que quelques miettes en route. Même pas de quoi gratter un jeu dans une première manche que le patron du circuit, à l’aide de gifles répétées en coup droit, a bouclé en 24 minutes. Sa première apparition dans ce Roland-Garros 2023 a très vite offert un beau spectacle - comme lorsqu'il s'est amusé à faire applaudir le public en aimantant une balle volante à sa raquette entre deux échanges -, mais n’a pas vraiment laissé planer de doute. Du moins, pas d'entrée.
Points disputés et brin de folie
En tribunes, la foule s'est prise de sympathie pour le qualifié, lui réservant une ovation au moment où, après 35 minutes à cravacher, il remportait enfin sa mise en jeu. Avec plus de confiance et d'adresse, l'Italien s'est même offert un jeu blanc sur la suivante, profitant d'un des rares temps faibles de son adversaire (3-2). Au gré de jolis échanges faisant lever les spectateurs de ce court plein à craquer, Carlos Alcaraz a continué de dessiner son succès avec la manière.
Une deuxième manche presque aussi rapidement conclue, avant une troisième d'un tout autre calibre. Jetant toutes ses forces dans la bataille, Cobolli a hissé son niveau de jeu pour, d'abord, sauver trois balles de match. Plus d'une fois, l'Italien aura souri et puisé son énergie des "Flavio, Flavio !" descendant des travées, jusqu'à convertir une balle de break (5-5) ! Et insuffler un brin de folie, laissant croire qu'Alcaraz pouvait être plus que bousculé. Loin d'avoir eu la tâche facile, le quart de finaliste de l'an dernier a fini par obtenir sa qualification pour le deuxième tour.
"Ça a été un super combat, j'ai adoré jouer sur ce court avec une vraie énergie qui s'en est dégagée, a lâché le vainqueur au bord de court. J'ai essayé de prendre du plaisir au maximum car j'adore le tennis et vivre ces moments sur le court. Même si je dois travailler pour éviter de tels scénarios..." Avec autorité, l'Espagnol a confirmé, si cela était nécessaire, son statut de favori pour succéder à Rafael Nadal.