J2 : la carte postale de Roland

Anecdote, tranche de vie, moment fort... Chaque jour, Roland-Garros vous envoie sa carte postale.

 - Roland-Garros

Cher public, 

Aujourd’hui est un jour un peu particulier pour moi puisque j’ai dit au revoir et peut-être adieu à l’un de mes plus fidèles amis. Tu le sais, entre Rafa et moi, ça a tout de suite été le coup de foudre. Dès ses premières frappes sur mes courts, il s’est senti tellement à l’aise qu’il a décidé de rester toute une quinzaine. Et l’histoire d’amour continue depuis presque 20 ans… Il est même devenu si important pour moi au fil de ces années qu’il a désormais une statue à son effigie à côté de là où mon cœur bat.

Ce matin, plus que d’ordinaire, flottait un doux parfum de "Rafamania" dans mes allées. Certains d’entre vous étaient même venus du bout du monde pour tenter d’apercevoir une fois encore leur joueur préféré s’entraîner sur le court 3 en fin de matinée avant d’aller l’encourager en tribunes un peu plus tard. 

Cet après-midi, malgré quelques gouttes de pluie, une certaine électricité régnait dans mes travées. Les allées bruissaient et la tension montait sous le toit de mon Chatrier à l’approche du choc entre Rafael Nadal et Alexander Zverev. C’est bien simple je n’avais, je crois, jamais vu les gradins aussi pleins avant même l’entrée des joueurs. Et quel grondement au moment de l’entrée de Rafa… Un vacarme assourdissant qui s’est à peine atténué lorsqu’on a égrené au micro toutes les victoires de ce champion d’exception. J’en avais des frissons !

Prêt à t’enflammer à chaque fulgurance de l’Espagnol, tu as fait vibrer les entrailles de mon Central pendant les trois heures de ce (dernier ?) combat et retenu (ou pas) tes larmes une fois la balle de match jouée. Moi aussi, j’ai senti l’émotion me gagner. Ce soir, je dois l’avouer, je suis un peu nostalgique mais demain c’est sûr je vais de nouveau vibrer. Et Rafa, si tu passes par là, par exemple au printemps 2025, sache que tu seras toujours le bienvenu !