Casper Ruud : "Si je joue bien, j'ai une chance d'aller loin"

Parlez-nous de votre premier tour contre Elias Ymer, une bataille scandinave.

Casper Ruud : Ça va être fun ! On ne s'est jamais affronté en match officiel, on s'est parfois entraîné ensemble, on se connaît plutôt bien, sur le plan personnel. Ça m'arrive d'aller dîner avec lui et son frère. Je le considère comme un bon ami. Il a deux ans de plus que moi et quand j'étais plus jeune, j'ai pu l'observer quand il a commencé à avoir du succès sur les circuits ITF, juniors puis ATP. Il a mérité d'être dans le tableau principal et je dois le traiter comme n'importe quel adversaire, un adversaire difficile. Il a très bien joué en qualifications, sans perdre un set, donc je pense qu'il est en forme.

Avez-vous déjà un plan de jeu défini ou pourrait-il y avoir des changements et des rebondissements ?

C.R : J'ai une vision claire de ce que je dois faire pour gagner des matchs. Chaque partie est difficile, que je joue contre Ymer, contre un gros serveur comme John Isner ou face à un joueur rapide comme Schwartzman : ils ont tous un style de jeu différent mais je dois me concentrer sur le mien. Avec un peu de chance, ça me permettra de remporter des matchs. Mon parcours l'an passé m'a montré que c'était possible pour moi d'aller plus loin. J'arrive dans une position différente cette année. Lors de mon entrée en lice, j'essaierai de me rappeler que l'année dernière, mon premier tour contre Tsonga avait été vraiment compliqué, avec quatre sets très serrés. C'était aussi difficile sur le plan émotionnel car c'était son dernier match, c'était un défi. Je suis prêt à en relever un autre mardi.

Qui sont les favoris et les outsiders du tournoi selon vous ?

C.R : C'est ouvert. Je dirais qu'Alcaraz est le favori numéro un car il a gagné un Grand Chelem l'an dernier. Lui et Novak, qui a tellement gagné même si sa saison sur terre n'a peut-être pas été à la hauteur de ses attentes. Il ne faut pas oublier Tsitsipas. Dans le bas du tableau, Medvedev est la 2e tête de série et Rune est un gros client. Et il y a aussi Jannik Sinner... Evidemment, j'aime à penser que si je joue bien, j'ai une chance d'aller loin.

En l'absence de Rafael Nadal, sentez-vous que vous avez plus de chances d'aller au bout ?

C.R : J'ai perdu en finale contre lui, mais j'aurais pu aussi perdre contre un autre adversaire. Ce n'est pas parce que Rafa est absent que tout le monde se dit que c'est sa chance de gagner. C'est un peu triste qu'il ne soit pas là. Son premier titre à Roland-Garros est mon premier souvenir de tennis à la télévision. J'avais six ans et je me suis dit que je voulais jouer au tennis et passer à la télévision. Dix-huit ans plus tard, c'est la première fois qu'il n'est pas là. C'est étrange mais personne n'est plus grand que le sport. Il y a encore un tournoi à jouer, ce sera passionnant. Rafa ne sera pas en finale, il y aura deux places et tout le monde peut aller les chercher.

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