Comme on pouvait s'y attendre, Casper Ruud a dû sortir le grand jeu pour battre le Chilien Nicolas Jarry, qui l'avait dominé il y a deux semaines sur la route de son titre à Genève. Souvent malmené, le Norvégien s'est en revanche montré solide et plus réaliste pour s'en tirer en trois sets, 7/6(3), 7/5, 7/5 et 3h20 de jeu, ralliant ainsi les quarts de finale. Il pourrait y retrouver Holger Rune.
Casper Ruud, savoureuse revanche
Le Norvégien a dû s'employer pour sortir Nicolas Jarry, qui venait de le battre à Genève.
Balles de break : 3/17 pour Jarry, 5/13 pour Ruud
C'était, comme on dit, un beau traquenard. Casper Ruud, et on le comprend, avait le visage soulagé après s'être tiré sans (trop de) dommages des griffes acérées de Nicolas Jarry, ce lundi après-midi sur le court Philippe-Chatrier en huitièmes de finale (7/6(3), 7/5 7/5). Le (quasi) double mètre chilien est l'un des hommes les plus en forme du moment sur terre battue, surface sur laquelle il a remporté deux titres en 2023, à Santiago en février et à Genève juste avant Roland-Garros, en battant justement Casper Ruud au passage, en quarts de finale.
Autant dire que le Norvégien n'était pas forcément ravi de le retrouver sur sa route dès les huitièmes de finale Porte d'Auteuil. Mais il a fait ce qu'il fallait pour éviter l'écueil au prix d'un match durant lequel il a, comme on pouvait s'y attendre, souvent été mis en danger. Dans les moments importants, il s'est montré solide pour faire pencher la balance dans son sens, ce qui lui a permis de l'emporter sans lâcher le moindre set. Ce qui, à vrai dire, est bien payé, comme en atteste la durée de la rencontre.
Après avoir serré la vis pour remporter le 1er set au jeu décisif, Ruud n'était pas encore au bout de ses peines. Il a ensuite été mené 4-2 au deuxième, puis 4-1 au troisième. Au total, il a perdu trois fois son engagement, ce qui aurait pu être rédhibitoire contre un serveur de la trempe de Jarry. Au total, le finaliste sortant du tournoi a dû faire face à 17 balles de break !
Ruud a été un peu plus réaliste en convertissant, pour sa part, 5 balles de break sur 13, un total là aussi élevé qui a prouvé sa faculté à bien relancer Jarry. Avec peut-être, comme il l'a souligné lors de son interview d'après-match, l'aide providentielle du Philippe-Chatrier. "J'étais content de pouvoir jouer sur ce court, qui est sans doute le plus grand court du monde, ce qui m'a permis de me tenir très loin et donc de pouvoir faire face à son service."
Nicolas Jarry atteindra lundi prochain son meilleur classement en intégrant le top 50. Mais il n'égalera pas la meilleure performance en Grand Chelem de son grand-père Jaime Fillol, quart de finaliste à l'US Open 1975 (et par ailleurs quatre fois huitième de finaliste à Roland-Garros). Un stade auquel on retrouvera donc comme l'an dernier Casper Ruud, avec en vue un autre possible match revanche contre Holger Rune. Les pop-corn sont prêts.