C'est promis, ce Roland-Garros est son dernier. Et d'ores et déjà, Gilles Simon y a vécu l'un des plus grands frissons de toute sa carrière, sans doute même le plus grand, en battant Pablo Carreño Busta (n°16) en cinq sets (6/4, 6/4, 4/6, 6/1, 6/4 en 3h54) après avoir été mené 4-2 au 5e set, le tout dans une ambiance absolument indescriptible, sur un court Simonne-Mathieu transformé pour l'occasion en stade de foot.
Simon rugit de plaisir
Pour son dernier Roland, le Français a remporté une bagarre épique contre Pablo Carreño Busta.
"J'ai l'impression qu'il n'y avait que des génies dans le stade ce soir !" a d'ailleurs lâché le Français au micro après sa victoire, qu'il a largement attribuée aux courageux (et bruyants) spectateurs restés jusqu'à une heure du matin pour chanter à sa gloire. Ils savaient pertinemment que ce match pouvait bien être son dernier à Roland-Garros, puisque le Français a annoncé sa retraite pour la fin de la saison.
"Gilou" a dit aussi s'être beaucoup inspiré de l'énergie dégagée par son pote Jo-Wilfried Tsonga, qui a lui-même joué quelques heures plus tôt le tout dernier match de sa carrière, sur le court Philippe-Chatrier, contre Casper Ruud. "Jo, c'est un peu comme moi, j'ai l'impression que ça fait trois ans qu'il n'a pas gagné un match, a par ailleurs raconté le Niçois. Mais ce que j'ai trouvé fantastique, c'est qu'on a revu une dernière fois le Jo qu'on connaît, celui qu'on a tous aimé. Il a vécu un truc énorme. J'avais envie de faire pareil."
Il a fait pareil et même mieux, avec la victoire à la clé. Sa première sur une tête de série en Grand Chelem depuis Wimbledon 2015, une éternité. La 499e de sa carrière. S'il bat Steve Johnson au prochain tour, il sera donc le troisième Français de l'ère Open à passer le cap des 500, après Richard Gasquet et Gaël Monfils. Il faut l'avouer, ce serait beau…