Début mai, Gilles Simon (37 ans) a annoncé qu’il raccrocherait à la fin de la saison. Pour son dernier Roland-Garros, "Gilou" souhaite avant tout en profiter.
Gilles Simon - Une der à apprécier
Focus du Quotidien sur Gilles Simon, opposé à Pablo Carreño Busta au premier tour de son dernier Roland-Garros.
Son 17e Roland
En 2005, à tout juste 20 ans, Gilles Simon disputait son premier match à Roland-Garros. Le Niçois, qui avait eu droit à une wild-card, s’était alors incliné face à Olivier Patience, également invité. Depuis, "Gilou" n’a manqué qu’une seule édition, en 2010, pour cause de blessure au genou droit. Mais il a aussi atteint les huitièmes à trois reprises, ou encore poussé Roger Federer jusqu’au cinquième set en 2013. Pour ce dernier Roland-Garros, le joueur du TC Paris veut juste se faire plaisir : "Je me sens bien, a-t-il lancé devant la presse. C'est une décision logique pour moi de m'arrêter à la fin de l'année. J'ai la chance de pouvoir disputer un dernier Roland, je vais donner mon maximum et essayer d'en profiter le plus possible, même si j'ai un tirage pas évident." L’Espagnol Pablo Carreño Busta, membre du Top 20, a en effet remporté leurs trois dernières confrontations. Pas vraiment un cadeau !
Ses meilleurs souvenirs
Gilles Simon pourrait évoquer ses deux quarts de finale en Grand Chelem, à l’Open d’Australie en 2009 et à Wimbledon en 2015. Celui qui était surnommé "Prof" par ses copains de l’équipe de France de Coupe Davis pourrait aussi revenir sur son incursion dans le Top 10 en 2008, sur ses 14 titres sur le circuit ATP, ou encore sur ses victoires face à Roger Federer, Rafael Nadal ou Novak Djokovic lorsqu’ils étaient dans le Top 3 mondial. Mais d’autres souvenirs l’ont aussi marqué. "Je pense à mes premières victoires en tournoi, explique-t-il. Ou ma victoire à Metz alors que mon petit venait de naître. C'est autre chose que d'avoir battu Nadal ou Federer, où là on est sur de la performance tennis à 100 %. À l'arrivée, il y a eu de grandes joies, des déceptions, des matchs courageux, d’autres cauchemardesques. Beaucoup de choses se mélangent. Mais à l’arrivée, sur dix-sept ans, je me dis que dans l'ensemble, j’ai fait le max."
Une décision logique
À Roland-Garros, il reste sur deux défaites au 1er tour en 2020 et 2021. Quel que soit son résultat cette fois, il n’aura aucun regret quant à sa décision :"Cela est devenu très difficile, avec surtout l'impression de courir après le temps, de ne jamais être vraiment prêt. Tout prend trop de temps, il n'y a pas assez de bonnes semaines. Cela devient beaucoup d'efforts pour trop peu de matchs agréables à jouer, avec toutes les conséquences logiques qui en découlent. La dernière conséquence logique, c'est de s'arrêter à la fin de l'année. Quand je l’ai annoncé, je m'attendais à ressentir plus de choses à l'intérieur. Il ne s'est finalement rien passé. Je me suis dit que j'avais pris la bonne décision, que c'était logique, que j'étais 100 % à l’aise avec ça. Pas de regret, pas de pincement au cœur, pas de nostalgie, juste l'impression d'avoir fait tout ce que j'ai pu aussi longtemps que possible."