Déjà au Panthéon
Sur le circuit pro, Stefanos semble reproduire le même schéma. S'il a écumé le circuit Challenger et a connu une première demi-finale en ATP 250 en 2017, il a franchi un énorme cap cette année. Finaliste à Barcelone après avoir notamment éliminé Dominic Thiem, il s'est hissé pour la première fois en finale d'un Masters 1000 à Toronto avec un tableau de chasse impressionnant : Thiem, Djokovic, Zverev et Anderson sont tombés sous ses coups droits de décalage et son revers à une main.
Mais battre quatre joueurs de cette trempe la semaine de ses vingt ans ne lui suffisait pas, il voulait également un titre. En octobre, il a soulevé le trophée à Stockholm et récidivé en novembre à Milan, en prenant le meilleur sur ses camarades de la Next Gen. Il a également reçu le trophée ATP du joueur ayant le plus progressé en 2018.
Des performances qui lui permettent déjà d'écrire l'Histoire de son pays. Il est en effet le premier Grec vainqueur d'un tournoi ATP ainsi que le premier à être classé dans les 100 meilleurs joueurs du monde (il a terminé l'année à la 15ème place).
"Mon pays n'est pas réputé pour son tennis... Quand j'ai commencé à jouer, Konstantinos Economidis était le meilleur joueur grec. Talentueux, discipliné, déterminé, il n'avait pas la structure pour suivre. Il reste un exemple pour moi car ce qu'il a pu accomplir sans coach et avec des moyens limités, c'est tout simplement remarquable", avait-il expliqué avant Roland-Garros 2018. À 20 ans seulement, il a donc déjà fait mieux que son modèle.