Alors que tout le monde avait les yeux rivés sur Novak Djokovic qui pouvait entrer encore un peu plus dans l’histoire en réussissant le Grand Chelem calendaire et en devenant le joueur le plus titré en Grand Chelem, c’est finalement Daniil Medvedev qui a récolté tous les honneurs à New York.
Medvedev, Raducanu, et maintenant ?
Après un US Open mémorable où Daniil Medvedev et Emma Raducanu ont écrit l'histoire, la fin de saison s'annonce palpitante.
Medvedev prend le large
Après deux échecs en finale de Grand Chelem (US Open 2019 et Open d’Australie 2021), Daniil Medvedev est définitivement entré dans la cour des grands en dominant le numéro un mondial en trois sets pour s’offrir le plus grand titre de sa carrière. Le plus grand mais pas le premier pour le Russe qui était déjà bien installé sur le podium de la hiérarchie mondiale.
Entré pour la première fois dans le top 10 en juillet 2019, il n’a jamais cessé de grimper pour intégrant le top 5 à peine un mois plus tard (août 2019) et n’en ressortant que trois semaines en octobre 2020 (6e). Mieux, depuis février de cette année et sa finale à l’Open d’Australie, il est confortablement installé à la deuxième place.
Et si la première place de Novak Djokovic et ses 12 133 points semble (un peu) hors d’atteinte avant un moment, le protégé de Gilles Cervara a accru son avance sur leurs poursuivants reléguant le troisième, Stefanos Tsitsipas, à plus de 2 400 points (10 780 contre 8 350). De quoi envisager sereinement la fin de saison. Une période de l’année qui réussit en plus souvent très bien à Daniil Medvedev qui, depuis 2018, a remporté cinq de ses 13 titres entre octobre et novembre dont, l’an dernier, on s’en souvient, le Rolex Paris Masters puis le Masters à Londres.
Réussira-t-il le même doublé cette année ? Réponse très vite à Paris !
Novak Djokovic et les autres
Si Daniil Medvedev voudra surfer sur la confiance accumulée jusqu’à la fin de la saison, qu’en sera-t-il de Novak Djokovic ? Le Serbe qui n’a jamais caché avoir fait du Grand Chelem calendaire et du record de titres, un objectif majeur, va-t-il vite rebondir pour réaffirmer sa domination (presque) sans partage sur le circuit masculin ? Ou va-t-il avoir besoin de temps pour digérer son échec new yorkais ?
Et que dire d’Alexander Zverev ou Stefanos Tsitsipas ? Comme Daniil Medvedev, eux aussi ont connu des finales de Grand Chelem (US Open 2020 pour l’Allemand et Roland-Garros 2021 pour le Grec) mais contrairement au Russe, ils n’ont pas encore goûté aux joies de la victoire à ce niveau-là. De quoi aiguiser leur appétit en vue de la fin de saison et années à venir…
Des jeunes en pleine confiance
Un vent de fraîcheur a soufflé sur New York et ça pourrait durer en cette fin de saison. Quart de finaliste et demi-finaliste à l'US Open, Carlos Alcaraz et Felix Auger-Aliassime sont d'ores et déjà qualifiés pour le Masters Next Gen à Milan, tout comme Sebastian Korda et Jannik Sinner vainqueur en 2019.
Les huit meilleurs joueurs de la saison aussi auront rendez-vous en Italie en fin d'année mais à Turin cette fois. La capitale du Piémont succède en effet à Londres et accueillera l'édition 2021 des Finales ATP pour lesquelles Novak Djokovic, Daniil Medvedev et Stefanos Tsitsipas sont déjà qualifiés.
Raducanu, Fernandez… Et après ?
Elles ont crevé l’écran à New York ! Respectivement championne et finaliste de l’US Open 2021, Emma Raducanu, 18 ans, et Leylah Fernandez, 19 ans, ont également fait un énorme bond au classement WTA.
Passée du 150e au 23e rang mondial, la Britannique a gagné 127 places tandis que son adversaire malheureuse en finale est elle passée de la 73e à la 28e place mondiale. De quoi intégrer facilement tous les tableaux et même peut-être assurer une place de tête de série pour le prochain Open d’Australie… D’ici là toutes deux, et surtout Emma Raducanu dont la progression est encore plus fulgurante, devront digérer leur parcours de rêve et assumer au mieux leur nouvelle notoriété.
A titre d’exemple, Emma Raducanu, qui ne comptait que 2000 abonnés sur Instagram avant Wimbledon, a vu son nombre de "followers" augmenter de façon exponentielle depuis. De 400 000 au début de l’US Open à 750 000 juste avant la finale, elle était déjà à un peu plus d’un million juste après son titre et les chiffres n’ont fait qu’augmenter depuis pour atteindre 1,8 millions à l’heure où nous écrivons ces lignes. De quoi donner le tournis… Mais c’est sur le terrain que la nouvelle championne de Grand Chelem s’exprime le mieux et son éclosion est une superbe nouvelle pour tous les passionnés de tennis.