"Je pense que je vais faire un très bon tournoi." Quand Daniil Medvedev avait prononcé cette phrase lors de sa conférence de presse du Media Day, on ne savait pas trop si c'était du lard ou du cochon. Le Russe, premier joueur de l'histoire à se présenter à Roland-Garros en qualité de n°2 mondial sans y avoir jamais gagné le moindre match, manie le second degré et l'auto-dérision comme personne, lui qui était le premier à se gausser de ses contre-performances récentes sur la surface ocre (une seule victoire depuis sa finale à Barcelone en 2019 !).
Mais le récent finaliste de l'Open d'Australie a retrouvé tout son sérieux depuis le début d'une quinzaine dont il a passé sans encombre les deux premiers tours face à Alexander Bublik (6/3, 6/3, 7/5) et Tommy Paul (3/6, 6/1 6/4, 6/3). Suffisant pour se repositionner non pas comme un favori, mais comme un possible fauteur de troubles pour la suite d'un tournoi qui se passera pour lui face à l'Américain Reilly Opelka. Voici pourquoi.