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Leurs états de service à Paris parlent pour elles. Figureront-elles encore à l’affiche finale en 2018 ?
Leurs états de service récents à Roland-Garros parlent pour elles. Figureront-elles encore à l’affiche finale cette année ? Focus sur Garbiñe Muguruza, Jelena Ostapenko et Simona Halep, qui font toutes leur rentrée sur terre battue ce week-end, à l’occasion de la Fed Cup.
"Je suis contente d’avoir clôturé cette partie de saison sur dur par un titre. Maintenant je me réjouis de revenir sur terre battue, la surface sur laquelle j’ai grandi." En deux phrases au détour de son discours protocolaire de championne à Monterrey, début avril, Garbine Muguruza a tout dit. Sa satisfaction de monter en puissance avec ce sixième titre WTA, et aussi (surtout ?) de le faire en outre au meilleur des moments, alors qu’approche le tournoi qui a fait d’elle une championne : Roland-Garros.
Là où elle s’est révélée, en 2014, en battant à la surprise générale Serena Williams au deuxième tour, et là où elle a soulevé son premier trophée majeur, en 2016, encore aux dépens de l’Américaine. Et si son statut de tenante du titre avait semblé peser bien lourd sur ses épaules l’an passé, nul doute que l’Espagnole, qui a étoffé son CV d’un titre à Wimbledon et d’un passage à la première place mondiale en 2017, est prête à reprendre le fil de sa belle histoire à Paris.
Revenir à Roland-Garros (ou dans n’importe quel tournoi, d’ailleurs) en tant que tenante du titre, Jelena Ostapenko ne sait pas encore ce dont il s’agit. C’est à Paris, il y a un an, que sa vie a basculé avec ce premier titre spectaculairement conquis dans le cadre d’un Grand chelem, à 20 ans, faisant d’elle la première non-tête de série couronnée à Paris dans l’ère Open… Depuis, la Lettonne a su confirmer, malgré des hauts et des bas – quelque part inhérents à son style de jeu risque-tout. Mais avec un quart de finale à Wimbledon, un second trophée conquis à Séoul, ou encore une récente finale à Miami, la jeune fille a capitalisé jusqu’à figurer cette semaine à la 5e place mondiale.
Reste que plus Roland-Garros approche, plus Jelena Ostapenko va commencer à sentir à quel point son retour à Paris sera particulier. Dès Miami, son ressenti quant à l’évènement prochain lui a été demandé. Elle a préféré botter en touche : "J’ai encore le temps de voir venir. Il y a toute la saison de terre à disputer d’abord." Et d’enchaîner : "Je n’aime pas me fixer des objectifs particuliers donc je n’ai pas de pression supplémentaire. Je veux juste rentrer sur le court, être focus sur mon premier match et, si je le gagne, être focus sur le suivant… et ainsi de suite." C’est ainsi qu’elle a gagné Roland-Garros. Conserver (retrouver ?) cette insouciance en tant que tenante du titre sera tout son défi un an plus tard.
Pour celle qui fut sa victime en finale du dernier Roland-Garros, Simona Halep, les douze derniers mois ont été placés sous le signe du paradoxe. Côté pile, la Roumaine a accédé à la première place mondiale, rang qu’elle occupera ce lundi pour la 24e semaine ; côté face, elle a perdu une troisième finale de Grand chelem lors de l’Open d’Australie au mois de janvier.
Sans pour autant bouder ce rang de n°1 mondiale, elle-même semble ressentir un certain sentiment d’inachevé : "Pour moi, c’est spécial d’être la numéro 1 mondiale. J’essaie de savourer autant que possible tout en travaillant pour aller au-delà de ce que j’ai accompli jusqu’ici", a-t-elle déclaré à la presse de son pays. Elle l’annonce : Roland-Garros, où elle avait déjà disputé la finale dès 2014 et où elle s'était révélée dès 2008 à la faveur de son titre chez les juniors, est "l’objectif du printemps." La Suissesse Martina Hingis a fait d’elle son choix n°1 pour le titre cette année.