La nuit parisienne lui réussit ! Programmé en session de soirée pour la deuxième fois après son premier tour de l'édition 2023, Gaël Monfils a triomphé de Thiago Seyboth Wild en quatre sets (6/2, 3/6, 6/3, 6/4). Avec les ingrédients qui lui sont chers : rebondissements, émotions et communion avec le public.
La nuit, c'est le show Monfils !
Le Français a brillé sur le Central pour s'imposer lors de la deuxième session de soirée.
Il y a un an, au bout d'un match grandiose et dramatique, Gaël Monfils avait renversé Sebastian Baez dans la nuit noire du Central. Samedi, lors du Media Day, il ironisait sur ce premier tour, espérant une entrée en matière moins tumultueuse : "6/4, 6/3, 6/4, ce serait top !" Oui mais voilà, un match en trois sets trop bien ficelé, sans un minimum d'adrénaline et de poils qui se hérissent, ça n'est pas vraiment un match de Gaël Monfils.
Alors, il trouve le juste équilibre entre le sérieux nécessaire et sa dose de show habituelle. Et comme il se sent de mieux en mieux au fil des semaines et qu'il accumule de la confiance, il débute parfaitement et enchaîne les efforts. Les 13 ans d'écart ne se font pas sentir : au bout d'une course folle et d'un rallye de 24 coups (le plus long échange du match), le Français laisse sur place son adversaire qui, d'un pouce levé, le félicite pour son passing gagnant. Double break. 6/2. Une manche à rien.
Quelques suées puis un bon coup de chaud
Les rôles s'inversent ensuite. Moins mobile, le droitier de 37 ans connaît un coup de mou dans le deuxième set : une double faute, deux coups droits nettement hors du court, un revers dans le filet et le Brésilien breake blanc (4-1). "La Monf'" se remet alors à souffler le chaud et le froid. Si bien que le public ne sait plus s'il doit ajouter une couche pour braver la fraîcheur parisienne, ou dézipper la veste pour acclamer plus librement le grand Français quand il décolle sur un smash sauté dont il a le secret. Mais ça ne suffit pas : la deuxième manche lui échappe (6/2).
Alors dans la troisième, il use à bon escient des amorties (12 pendant le match). Parfois parfaitement touchées, parfois approximatives, elles font pourtant très mal à un Seyboth Wild en manque d'idées. Lui qui, à l'inverse, ne les utilise pas autant, alors qu'elles lui avaient - en grande partie - permis de mettre Daniil Medvedev au supplice il y a un an, lors de son premier tour remporté sur le court Philippe-Chatrier. Mais lorsqu'il s'y aventure, Monfils se bat pour arracher un nouveau point fantastique et reprendre les commandes du match (6/3).
Dans la dernière manche, en inventant un geste ou deux et en continuant de commettre un peu moins de fautes que son adversaire, le demi-finaliste de 2008 gère bien son affaire. Et bien sûr, il fait se lever tout le monde sur un break (5-3) puis sur les trois aces de son ultime jeu de service, qui lui ouvre alors la voie vers le deuxième tour contre Lorenzo Musetti. "Je veux remercier Amélie Mauresmo qui m'a fait confiance pour la "Night Session", confie-t-il après quelques pas de danse. C'est une responsabilité et il faut l'assumer. Ici, à chaque fois, c'est magique et vous (le public) m'avez poussé quand ça a été dur. C'est comme ça que j'ai réussi à me remettre dedans."