Tête de série n°3, l’Espagnol, longtemps perturbé par une blessure à l’avant-bras, semble monter en puissance au fil des tours. Et surtout frapper enfin sans appréhension. En huitièmes, Carlos Alcaraz, demi-finaliste de l’édition 2023, se mesure au Canadien Félix Auger-Aliassime. Le Quotidien du jour fait le point sur son niveau actuel.
Carlos Alcaraz, sur sa lancée
Gros plan du Quotidien sur le demi-finaliste de l'an dernier, en amont de son huitième de finale contre Félix Auger-Aliassime.
Un très bon match au troisième tour
Convaincant face à l’Américain Sebastian Korda (6/4, 7/6, 6/3 en 2h39), Alcaraz a produit, par séquences, son meilleur tennis lors du troisième tour. Passant 78% de premières, "Carlitos" a réussi 38 coups gagnants, notamment grâce à son coup droit supersonique et à ses amorties parfaitement distillées. "Ça été un très bon match. Je me suis bien senti. J'ai bien touché la balle. Je me suis bien déplacé. Dans ce match exigeant, je suis très heureux de la façon dont j'ai joué chaque point, dont j'ai géré les moments difficiles. Je suis très heureux de mon niveau de concentration du premier point au dernier point", souligne celui qui compte trois participations Porte d’Auteuil, où il a atteint le troisième tour en 2021, les quarts en 2022 et les demies en 2023. En trois rencontres, le numéro 3 mondial n’a concédé qu’un set. Une fraîcheur idéale pour aller loin dans le tournoi.
Un physique qui s'améliore
Alcaraz n’a remporté qu’un seul titre en 2024 : c’était à Indian Wells, pour le 13e trophée de sa carrière. Cette saison, outre sa demie à Buenos Aires, l'Espagnol compte trois quarts de finale : Madrid, Miami et l’Open d’Australie, car les blessures l’ont contraint à des pauses. Une entorse de la cheville a provoqué son abandon à Rio, puis sa blessure au bras droit l’a obligé à faire l’impasse à Monte-Carlo et Barcelone. Depuis son retour, l’élève de Juan Carlos Ferrero joue et s’entraîne avec une protection. Mais pour la première fois depuis longtemps, on l’a senti libéré sur ses frappes : "À certains moments au troisième tour, j'ai oublié tout ce qu'il se passait et j'ai sorti un coup droit normal. Pendant tout le match, j'ai très bien joué ce coup, avec plus d'intensité dans le tie-break du deuxième set, où j'ai sorti deux très bons coups droits. Cela m'avait manqué. C'est quelque chose que j'avais oublié et je vois que la situation s'améliore".
Un travail payant
À 21 ans, il a déjà gagné deux titres en Grand Chelem : l’US Open 2022 et Wimbledon 2023. L’ancien n°1 mondial sait qu’il possède les armes pour s’imposer sur terre battue, mais aussi que cette surface reste la plus exigeante sur le plan physique. Or Alcaraz n’a pu se tester qu’à Madrid avant Roland-Garros. "J’arrive sans avoir joué autant de matchs que je l'aurais souhaité, mais je m'entraîne bien et finalement, je n'ai pas besoin de tant de matchs pour être à 100%, expliquait-il avant de démarrer la quinzaine. Je retrouve le rythme, la confiance. Tous les entraînements chez moi ou ici se sont bien passés. Je me sens de mieux en mieux. Je peux frapper la balle sans douleur. Je m'entraîne tous les jours pour pouvoir gagner ce type de tournoi. Je crois que l'on a fait du bon travail sur mon avant-bras pour que je récupère de ma blessure le plus rapidement possible."