Numéro trois mondiale en double et désormais numéro quatre mondiale en simple, Aryna Sabalenka s’impose comme l’une des patronnes du circuit féminin depuis plusieurs mois déjà. Finaliste à Stuttgart il y a deux semaines, la Biélorusse a pris sa revanche sur Ashleigh Barty qui l’avait battue en Allemagne pour s’imposer à Madrid en dominant la numéro un mondiale en finale (6/0, 3/6, 6/4).
Sabalenka et Zverev, rois d'Espagne
Aryna Sabalenka et Alexander Zverev ont fait parler leur puissance et maîtriser leurs nerfs pour s'imposer à Madrid.
"Plus peur de la terre"
Impressionnante tout au long de cette semaine madrilène, Aryna Sabalenka s’est offert, avec la manière, un dixième titre sur le circuit mais le premier sur terre battue, surface sur laquelle elle a passé un cap cette saison. "Avant je pensais trop à la terre, je me disais que cette surface n’était pas pour moi, que c’était vraiment difficile de jouer sur terre battue…
Cette année j’ai pris les choses de façon plus relax et décidé de juste jouer mon jeu. J’ai beaucoup travaillé sur mes déplacements, je me suis bien préparée pour la terre. J’ai décidé de rester agressive. Oui les échanges sont plus longs sur terre, c’est différent mais je dois juste remettre plus de balles dans le court que sur dur, c’est la principale différence. Je me concentre juste sur mon jeu, j’essaie de rester agressive, de penser à rester bien mobile pour pouvoir frapper mes coups de façon propre et efficace. Quelque chose a changé dans ma façon d’aborder la terre battue cette année. Je n’ai plus peur de la terre !"
Un peu éprouvée par l’enchaînement entre Stuttgart où elle s’était légèrement blessée, et Madrid, Aryna Sabalenka espère surfer sur la confiance accumulée pour arriver dans les meilleures dispositions possibles à Paris pour Roland-Garros.
"En Grand Chelem, les choses sont un peu différentes. Si je peux garder ce niveau sur les Grands Chelems, rester aussi solide mentalement que je l’étais ici (à Madrid), je peux peut-être gagner un Grand Chelem cette année. Évidemment c’est ce dont je rêve.
Je ne sais pas ce qu’il va se passer à Rome ou Paris mais je vais tout faire pour y arriver à 100%. Je me battrai sur chaque point, ça je peux vous le promettre !"
Zverev monte en puissance
Si le tournoi féminin a sacré une nouvelle reine, côté messieurs c’est Alexander Zverev, déjà titré en 2018, qui s’est offert un deuxième titre à Madrid, son quatrième en Masters 1000.
Avec cette troisième victoire sur terre battue dans cette catégorie (il avait également gagné à Rome en 2017), l’Allemand s’impose de plus en plus comme l’un des hommes à suivre à Roland-Garros.
Déjà titré à Munich la semaine précédente, Alexander Zverev a rendu une copie presque parfaite dans la capitale espagnole avec trois victoires contre des top 10 : Rafael Nadal (n°3) en quarts de finale, Dominic Thiem (n°4) en demie et donc Matteo Berrettini (n°10) en finale.
L’Italien, qui a longtemps fait jeu égal avec le n°6 mondial, est d’ailleurs le seul à lui avoir pris un set sur les courts de la Caja Magica cette année. Mais comme les autres avant lui il a fini par céder face à la puissance et régularité de son adversaire (6/7(8), 6/4, 6/3).
A la tête d’une série de neuf victoires avant d’arriver à Rome, Alexander Zverev a fait le plein de confiance avant les prochaines échéances.
"Je pense que c’est extrêmement important de bien jouer lors de la saison sur terre battue qui précède Roland-Garros si on veut espérer bien y figurer. Donc c’est important pour moi aussi. Et puis, j’ai gagné un Masters 1000, c’est assez important ! Je suis content de ça et j’ai hâte de voir ce qui va suivre ces prochaines semaines."