S’il est forcément plus qu’heureux du résultat, il y a peu de doutes que l’Autrichien aurait préféré s’épargner le début de match produit face à Alexander Zverev.
Pour sa quatrième finale de Grand Chelem mais la première avec l’étiquette de favori collée dans le dos, le n°3 mondial a semblé totalement tétanisé par l’enjeu pendant deux sets.
Collé aux bâches de fond de court, pris de vitesse à chaque accélération de son adversaire, peu inspiré… le protégé de Nicolas Massu n’était que l’ombre de lui-même. "Honnêtement je pense qu’avoir déjà disputé trois finales de Grand Chelem ne m’a pas aidé. Je voulais tellement ce titre, et forcément je pensais que si je perdais cette finale, ça ferait 0-4. C’est toujours dans votre tête. ‘Est-ce qu’une chance se représentera ?’ Toutes ces pensées n’aident pas à jouer votre meilleur tennis, à jouer libéré."
En face, sans être brillant, Alexander Zverev faisait son match. Solide au service malgré les quelques double-fautes dont il a l’habitude, l’Allemand semblait beaucoup mieux gérer la pression, lui qui n’avait pourtant jamais connu de finale de Grand Chelem avant celle-ci. Offensif et efficace au filet, c’est lui qui pendant plus d’une heure a enchaîné les points gagnants pour se détacher 6/2, 6/4 et break dans la troisième manche.