Wimbledon : carré d’étoiles en demies 

Barty - Kerber : duel de championnes

Quelque peu en retrait ces derniers mois, l’Allemande, actuellement classée 28e mondiale, a retrouvé le sourire depuis le début de la saison sur gazon. Titrée à Bad Homburg, pour la première fois sur le circuit depuis son succès à Wimbledon en 2018, l’ex-numéro un mondiale en est à dix victoires consécutives. 

"Je n’ai jamais cessé de croire en moi, en mon équipe. J’adore jouer au tennis. J’aime ce sport et j’aime rejouer devant du public. C’est ce qui me pousse à jouer mon meilleur tennis actuellement. J’ai toujours eu des hauts et des bas dans ma carrière. Mais j’ai toujours cru que je pouvais revenir parce que je sais que j’en suis capable. Evidemment c’est agréable d’avoir déjà gagné ici, d’avoir le trophée à la maison. Briller de nouveau ici représente beaucoup pour moi", s’est réjouie celle qui visera vendredi face à Ashleigh Barty, une troisième finale sur le Centre Court après 2016 et 2018.

Pour la première fois en demie à Wimbledon, la troisième en Grand Chelem, Ashleigh Barty fait figure de favorite dans cette édition 2021. Mais la numéro un mondiale, qui n’avait jamais dépassé les huitièmes en simple sur le gazon londonien (finaliste en double en 2013) sait que le chemin reste long et compte bien profiter de chaque moment sur le court. 

"C’est mon rêve. J’ai énormément de chance de faire ce que j’aime, de pouvoir réaliser mes rêves d’enfant, a confié l'Australienne après sa victoire en quarts contre sa compatriote Ajla Tomljanovic. Je suis très reconnaissante de pouvoir jouer dans la situation dans laquelle se trouve le monde actuellement. C’est incroyable de pouvoir jouer, faire des tournois, devant du public. Ça ne me fait pas peur, je suis juste excitée !"

La numéro un mondiale, titrée chez les juniors en 2011, n’est plus qu’à deux matchs de réaliser l’un de ses rêves. Mais c’est une autre gagnante de Grand Chelem qui se dresse désormais sur sa route en la personne d’Angie Kerber, championne de Wimbledon 2016 et ex-numéro un mondiale.

"Angie a eu de supers résultats ici. Elle a joué plusieurs finales. C’est l’une des meilleures joueuses sur gazon qui existe. Elle ne vous donne pas de points gratuits, elle se bat sur chaque balle. Elle a gagné des Grands Chelems. Elle sait gérer les moments clés", se méfie l’Australienne, ajoutant : "Je sais que l’une de ses forces est sa capacité à ramener énormément de balles et réussir des contres depuis n’importe quelle position pour neutraliser mes armes parfois."

Sabalenka - Pliskova pour une première

Qualifiée pour sa première demi-finale en Grand Chelem, Aryna Sabalenka, tête de série n°2, a enfin passé un cap, elle qui n’avait jamais été au-delà des huitièmes en majeur. "J’avais beaucoup de mal à gérer mes émotions en Grand Chelem. Après chaque tournoi j’étais tellement déçue de moi-même de ne pas avoir su gérer la pression. Je pensais même que je n’arriverais jamais en deuxième semaine, a confié la Biélorusse après sa victoire sur Ons Jabeur en quarts. J’ai beaucoup travaillé avec ma psychologue et mon coach. J’ai continué à me battre. Je suis vraiment contente d’être encore en lice et d’avoir cette opportunité de gagner un Grand Chelem. Je ferai tout ce que je peux pour atteindre mon objectif."

Opposée à Karolina Pliskova, 13e mondiale et de retour au sommet après quelques semaines difficiles, Aryna Sabalenka devra mettre ses émotions de côté pour jeter toutes ses forces dans une bataille qui s’annonce serrée. Les deux joueuses se sont déjà affrontées deux fois en 2018 (dont une fois sur gazon à Eastbourne) et c’est la Biélorusse qui s’était imposée, à chaque fois au terme d’une grosse bataille en trois sets.

Karolina Pliskova, qui a désormais atteint les demi-finales dans chaque tournoi du Grand Chelem, s’attend elle aussi à un gros match. "Elle frappe fort, sur chaque coup, dans le jeu et au service. Je pense que je n’aurai pas trop de temps pour penser à ce que je devrai faire ou ne pas faire, il faudra se décider vite. Mais je pense que j’ai aussi un jeu qui peut la gêner. Je sers bien, il faudra que je joue vite, que je lui mette la pression." Attention ça va cogner !