Wimbledon : Tsitsipas, Kvitova, Fritz et Garcia arrivent lancés

Tsitsipas, première !

A Majorque, Stefanos Tsitsipas a mis fin à une anomalie. En prenant le meilleur sur Roberto Bautista Agut en finale, le Grec a enfin remporté son premier titre sur gazon. Une surface qui ne lui avait jamais vraiment réussi malgré un jeu tout à fait adapté à l’image de son excellent engagement et de ses montées au filet souvent gagnantes.

Un 9e titre en carrière qui devrait lui permettre d’aborder le troisième Grand Chelem de la saison avec sérénité, lui qui n’a passé le premier tour qu’une seule fois en quatre participations. "Pour moi, c'est un nouveau départ ici à Wimbledon. Je pense que je perçois un peu différemment cette surface désormais. J’espère cette année passer le premier tour et voir où cela me mènera" a analysé celui qui affrontera le Suisse Alexander Ritschard (issu des qualifications) ce mardi.

Malgré des résultats souvent décevants sur herbe, le finaliste de Roland-Garros 2021 n’a pas paru surpris par son sacre et ses très bonnes dispositions. "Les gens doutaient un peu de ma capacité à bien jouer sur gazon. Mais je n'ai jamais douté de moi. J'ai insisté sur le fait que je pouvais bien jouer sur herbe, qui reste une de mes surfaces préférées. J'étais assez confiant à ce sujet […] Je pense avoir prouvé que ce n’est pas une surface que je n’aime pas. J'aime jouer sur l'herbe, probablement plus que sur la terre battue" a-t-il conclu face à la presse. Il ne lui reste plus désormais qu’à confirmer ses propos enthousiastes sur le terrain.

Kvitova avec la manière

Victorieuse à deux reprises de Wimbledon en 2011 et 2014, Petra Kvitova a connu plusieurs désillusions ces dernières saisons au All England Club. Mais cette année, la Tchèque de 32 ans a pris ses quartiers dans la capitale anglaise avec un supplément de confiance dans ses valises en glanant un 29e trophée dans sa carrière, le 5e sur gazon. Surtout, elle a retrouvé son meilleur niveau si on se réfère à sa magnifique semaine à Eastbourne. Tombeuse de la championne en titre Jelena Ostapenko en finale (6/3, 6/2), elle s’est également offerte la joueuse en forme Beatriz Haddad Maia (12 victoires consécutives) dans le dernier carré.

Deux très belles revanches puisqu’elle était tombée face à la Lettonne à Dubaï et plus récemment contre la Brésilienne à Birmingham. Au passage, elle a également écarté les deux Britanniques Harriet Dart et Katie Boulter. "Je suis contente que l’issue ait été différente lors de ces deux matchs difficiles. Katie et Harriet aiment jouer à domicile donc c’était forcément compliqué ici. Durant toutes les rencontres, j’ai continué à jouer et à progresser, même lorsque j’ai perdu le premier set alors que je menais 5-3 contre Harriet. Je pense que ce sont des moments forts dont je dois m’inspirer pour Wimbledon" a-t-elle expliqué en conférence de presse post-tournoi.

Au-delà de son tableau de chasse, c’est le jeu agressif et porté vers l’avant développé par l’ancienne numéro deux mondiale qui a séduit tous les observateurs. Reste désormais à savoir si elle parviendra à reproduire ce genre de performance lors d’une quinzaine qu’elle débutera ce mardi face à Jasmine Paolini. Rappelons que la dernière fois qu’elle avait atteint la finale à Eastbourne (défaite face à Marion Bartoli), elle avait remporté Wimbledon (en 2011).

Fritz récidive

Trois ans après le premier titre de sa carrière acquis à Eastbourne, Taylor Fritz a récidivé ce week-end : "C'est ici que j'ai remporté mon premier titre et lorsque je suis arrivé, j'ai senti que je jouais beaucoup mieux qu'avant. Cet endroit a une place spéciale dans mon cœur". Le champion surprise d’Indian Wells s’est défait de son compatriote Maxime Cressy en finale, dans un duel de serveurs qui a tenu toutes ses promesses. Déjà efficace dans ce registre face à Alexander Bublik puis Alex de Minaur, le 14e joueur mondial a servi 17 aces et n’a perdu que quatre points derrière sa première balle durant l’intégralité de sa rencontre face au spécialiste du service-volée.

Jamais breaké durant sa semaine de rêve, il espère désormais connaître la même efficacité dès ce mardi dans un premier tour pop-corn face au talentueux Italien Lorenzo Musetti. "Je pense que je peux aller très loin, a expliqué celui qui a obtenu son meilleur résultat l’an passé (troisième tour). J'ai été très concentré ici toute la semaine, donc ça ne va pas être trop difficile pour moi de rester dans cet état d'esprit […] Je me sens vraiment bien pour Wimbledon". Ses futurs adversaires sont prévenus.

Garcia au caractère

Trois ans après son dernier titre à Nottingham en 2019, Caroline Garcia a remporté le 8e trophée de sa carrière en simple du côté de Bad Hombourg. Un succès qui valide le retour en forme de la Française après une blessure au pied handicapante et un passage à vide de plusieurs mois. "Vous passez parfois beaucoup de temps difficiles quand vous êtes une joueuse professionnelle, sans rien gagner. Je suis heureuse de soulever un nouveau trophée. Merci à mon entourage, merci à tous ceux qui me supportent" a-t-elle confié visiblement émue lors de la remise du trophée.

Après un duel 100% tricolore épique en demi-finale face à Alizé Cornet (7/6, 3/6, 7/5) durant lequel elle a sauvé une balle de match, la Lyonnaise est parvenue à enchaîner une nouvelle grosse bataille face à Bianca Andreescu en finale alors même qu’elle était menée 7/6, 4-2 ! Un succès à l’envie et au caractère de bon augure pour celle qui joue dès ce lundi en deuxième rotation contre Yuriko Miyazaki

--> Caroline Garcia, le grand retour gagnant