Plus jeune quart de finaliste à Roland-Garros depuis la Tchèque Nicole Vaidisova en 2006, Amanda Anisimova, 17 ans et 9 mois, est annoncée depuis plusieurs années comme la future star du circuit WTA. On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur la 51e mondiale, assurée d’être au moins 35e à l’issue de Roland-Garros.
10 choses à savoir sur Amanda Anisimova
À la découverte du phénomène américain.
Elle croule sous les louanges…
"Cette fille sera forte. Elle a l’élégance et l’assurance – l’attitude- pour être une grande joueuse", dit d’elle Martina Navratilova.
"C'est une superstar en puissance, c'est clair, confirme Lindsay Davenport. Elle a du talent, elle sait ce qu'elle veut, elle travaille dur. À mon avis, on va la voir pendant très longtemps..."
Et James Blake de rajouter : "Elle est à la fois solide et puissante, c'est très impressionnant. Mais le plus incroyable, c'est sa mentalité."
Elle parle couramment anglais et russe
De parents russes originaires de Moscou, Amanda Anisimova est née le 31 août 2001 à Freehold (New Jersey), la ville dont est également originaire Bruce Springsteen. Mais la jeune Américaine ne connaissait pas le célèbre musicien avant qu’on ne lui en parle en conférence de presse il y a quelques mois.
"Bruce qui ? Il est âgé, c’est ça ?", avait-elle demandé, avant de s’excuser quand on lui a fait écouter un extrait de "Born in the USA"… "D’accord, mais comment suis-je censée connaître ça, je ne suis née qu’en 2001 !", avait-elle plaidé.
Élevée à Miami, où ses parents se sont installés lorsqu’elle avait trois ans pour permettre à sa grande sœur, Maria, de bénéficier des meilleurs entraînements (elle a été une bonne joueuse universitaire), Amanda n’a pas douté un instant au moment de choisir les États-Unis pour les compétitions par équipes.
Champions of the world 🏆🌎🇺🇸 Love you guys, thanks for the memories that I'll never forget ❤️ pic.twitter.com/5k7yCQo4YF
— Amanda Anisimova (@AnisimovaAmanda) September 24, 2017
Elle a pris position contre le port d’arme
Peu de temps après une fusillade dans une école en Floride début 2018, Amanda Anisimova avait très clairement pris position pour l’interdiction du port d’arme lors de la conférence de presse consécutive à sa victoire contre Petra Kvitova à Indian Wells.
"Je pense que les armes devraient être interdites. Je l’ai dit sur Twitter mais il faudrait des lois strictes pour ça. Et je ne pense pas que les enseignants devraient avoir des armes dans les écoles. Ce n’est pas une bonne idée."
Elle a pour modèles Maria Sharapova ET… Serena Williams
Blonde et élancée, comme son aînée Maria Sharapova, Amanda Anisimova est souvent comparée à la joueuse russe (et même parfois confondue avec elle).
Someone stops and stares at me in awe, and says “Maria?” Nope sorry 😂
— Amanda Anisimova (@AnisimovaAmanda) August 25, 2018
Avec sa longue tresse blonde, elle fait aussi penser à Anna Kournikova mais c'est bien l'ex-numéro un mondiale qu'elle admirait enfant. "Je l’ai souvent regardée jouer quand j’étais petite, commentait en début d’année la jeune Américaine, dont l’agent (Max Eisenbud) est aussi celui de Maria Sharapova. C’est un exemple. J’aime aussi ses interviews. C'est aussi une belle personne en dehors du court."
Maria, mais aussi Serena… “Elle a fait tellement pour le sport. Je m’inspire beaucoup d’elle. Et c’est génial de faire la même chose qu’elle, s’est réjouie la 51e mondiale lorsqu’elle est devenue la plus jeune Américaine depuis Serena Williams à remporter un titre WTA à Bogota cette année.
🏆 @AnisimovaAmanda is delighted to show off her new hardware! 🏆#ClaroOpenColsanitas pic.twitter.com/Ng1ZZ2HsqD
— WTA (@WTA) April 14, 2019
“À Miami, lorsque j’ai perdu après un long match, j’étais très énervée dans le vestiaire. Serena est venue me voir et nous avons un peu discuté, a-elle confié récemment. C’était très sympa de sa part et je n’oublierai jamais ce moment."
Elle a rendu hommage à Billie Jean King
"À son époque, c’était complètement différent et très difficile, explique Amanda Anisimova. Elle a tellement fait pour l’égalité sur le court et dans le tennis en général. Pour que les femmes soient traitées de la même façon que les hommes. C’est incroyable ce qu’elle a fait pour la WTA et le tennis féminin."
Elle a déjà joué une finale à Roland-Garros
Chez les juniors en 2016. Elle s’y était inclinée contre Rebeka Masarova. Un an plus tard, c’est encore à Paris qu’elle a disputé son premier match de tableau final en Grand Chelem grâce à la wild-card réservée à la fédération américaine. Quelques mois après, elle remportait l’US Open juniors, avant de finir l’année à la deuxième place mondiale dans la catégorie.
"Si, il y a deux ans, on m'avait dit que je serais en quarts de finale cette année, je ne l'aurais pas cru, souriait-elle après sa victoire contre Bolsova en huitièmes de finale lundi soir. À ce moment-là, je voulais juste gagner un match et ça aurait déjà fait de moi la personne la plus heureuse sur terre."
Elle a eu le même coach que Pete Sampras
Désormais coachée par son père et Max Fomine (aussi sparring-partner), qui la suit depuis ses neuf ans, Amanda Anisimova a longtemps été entraînée par Nick Saviano, ex-entraîneur de Jim Courier et Pete Sampras, qui a également participé à l’éclosion d’Eugenie Bouchard et de Sloane Stephens.
Elle est fan de rap et de The Office
Le rap est la musique qu’elle écoute le plus et c’est Drake qui a sa préférence. "Et d’autres que vous ne connaissez probablement pas, comme A Boogie wit da Hoodie (un rappeur américain originaire du Bronx)."
Côté séries, pas d’hésitation, c’est The Office qu’elle préfère. "C’est mon programme fétiche. Mais je n’en regarde pas vraiment d’autres."
C’est une attaquante… qui aime la terre
"J’ai grandi sur terre battue donc j’aime vraiment ça. Mais ça a été un peu une surprise de gagner mon premier titre sur terre battue car je n’avais pas pu jouer sur cette surface depuis deux ans à cause de ma blessure au pied l’an dernier. Sur dur, j’aime être installée dans le terrain, prendre la balle très tôt et être agressive. Mais sur terre, je varie davantage les trajectoires avec des balles bombées ou plus près du sol."
Elle s’est inspirée de Simona Halep pour son huitième de finale
"Je regardais le match de Simona avant d’affronter Aliona Bolsova et j’ai trouvé son revers long de ligne si bon... Elle prend bien son temps et je crois que je l’ai un peu imitée pendant mon match."
Mercredi, Amanda Anisimova aura l’occasion de voir d’encore plus près ce revers qu’elle admire puisque c’est face à la Roumaine, tenante du titre, qu’elle tentera de décrocher son billet pour la première demi-finale en Grand Chelem de sa carrière.