Dans une saison marquée par les victoires de 25 joueuses différentes en 28 tournois, cette édition 2019 de Roland-Garros sera particulièrement ouverte. Qui succédera à Simona Halep en soulevant la coupe Suzanne-Lenglen le samedi 8 juin ? Tour d’horizon des forces en présence pour vous aider à y voir plus clair.
Qui pour succéder à Simona ?
En 2019, les candidates au titre à Roland-Garros n'ont peut-être jamais été aussi nombreuses.
Elles ont marqué la saison sur terre
Quel est le point commun entre Karolina Pliskova, Kiki Bertens et Petra Kvitova ? Ce sont les seules joueuses à avoir remporté plus d’un titre cette saison, dont au moins un sur terre battue.
Plus connue pour ses qualités de joueuse de surface rapide, Karolina Pliskova a frappé un grand coup en s’imposant à Rome dimanche. Déjà demi-finaliste à Roland-Garros en 2017, la protégée de Conchita Martinez (finaliste à Paris en 2000) voudra faire respecter son nouveau statut de tête de série numéro deux.
.@KaPliskova saved her best tennis for last to outsmart Konta at the @intebnldtalia 👏 #ShotOfTheDay pic.twitter.com/vcQOtD3taZ
— WTA (@WTA) May 19, 2019
Également ancienne demi-finaliste Porte d’Auteuil (en 2016), Kiki Bertens a prouvé à Madrid, où elle s’est imposée contre Simona Halep, que ses grands coups droits liftés et son slice de revers pouvaient faire des ravages sur une surface qu’elle affectionne particulièrement.
Victorieuse contre @Simona_Halep samedi à Madrid, @kikibertens est l'une des grandes favorites de Roland-Garros.
— Roland-Garros (@rolandgarros) May 12, 2019
Voici 4 raisons pour lesquelles elle pourrait soulever la 🏆 Suzanne-Lenglen le 8 juin : https://t.co/Dq6W2aU3QG #RG19 pic.twitter.com/QOBehVMnRn
Quant à Petra Kvitova, si elle a subi la loi de Kiki Bertens à Madrid et a dû abandonner contre Maria Sakkari à Rome, elle demeure toujours numéro un à la Race et son titre à Stuttgart fait d’elle l’une des évidentes favorites si sa blessure à la jambe gauche ne vient pas contrarier ses plans.
Elles ont déjà brillé sur terre
Légèrement moins en vue que lors des années précédentes, certaines joueuses restent toutefois toujours à l'affût. Surtout en Grand Chelem. C’est le cas, évidemment, de Simona Halep. Tenante du titre à Roland-Garros, et double-finaliste à Paris (2014, 2017), la Roumaine, numéro trois mondiale et véritable spécialiste de terre battue, a récemment atteint la finale à Madrid. Elle sera une sérieuse prétendante à sa propre succession.
Tout comme sa victime en finale l’an dernier, Sloane Stephens, ou Garbiñe Muguruza, titrée en 2016, toutes deux toujours capables d’exploits.
Autre candidate légitime : Serena Williams, évidemment.
Bien sûr, l’Américaine, 23 succès en Grand Chelem, 37 ans, n’a pas remporté la moindre couronne depuis l’Open d’Australie 2017 mais battre le record de titres en Grand Chelem de Margaret Court (24) demeure son obsession. Contrainte de déclarer forfait avant son deuxième tour contre sa sœur Venus à Rome, où elle effectuait son retour, la protégée de Patrick Mouratoglou est arrivée très tôt à Paris. Mais son genou gauche la laissera-t-il en paix ?
Mais aussi…
Outre ces sept joueuses, beaucoup d’autres cette année pourraient se frayer un chemin jusqu’en finale voire au titre. On pense évidemment à Naomi Osaka, numéro un mondiale et titrée lors des deux dernières levées du Grand Chelem, à l’US Open et à l’Open d’Australie. Même si elle n’a pas brillé lors de la saison sur terre battue, la Japonaise, qui continue son apprentissage sur l'ocre, sera forcément à surveiller. La discrète Naomi a déclaré à Rome se sentir "à l'aise sur terre maintenant".
D’autres, encore, pourraient créer une surprise, à l'image de l'exploit réalisée par Jelena Ostapenko en 2017. A commencer par Belinda Bencic, impressionnante à Madrid avant de céder contre Simona Halep. Ou encore Madison Keys, titrée à Charleston en avril et demi-finaliste de Roland-Garros l’an dernier, Johanna Konta, finaliste à Rabat et Rome, Maria Sakkari, titrée à Rabat et demi-finaliste à Rome, ou encore Ashleigh Barty, en progrès contant ces derniers mois, Victoria Azarenka, de plus en plus efficace, ou Elina Svitolina, si sa blessure au genou reste un mauvais souvenir.
Et les Bleues ?
Côté français, on pense évidemment à Caroline Garcia, auteur d’un très bon match contre Simona Halep en Fed Cup en avril, mais aussi à Kristina Mladenovic.
De plus en plus efficace depuis le début de son association avec Sascha Bajin en avril, "Kiki" a remporté huit de ses dix derniers matches pour sortir des qualifications à Madrid (défaite au deuxième tour contre Petra Kvitova) puis à Rome (défaite en quarts contre Maria Sakkari), en battant au passage Caroline Garcia justement, Belinda Bencic ou encore Ashleigh Barty. De quoi faire le plein de confiance avant son rendez-vous favori. Et venir se mêler à cette très longue liste des prétendantes...