5 choses à savoir sur... Emma Raducanu

Comme Carlos Alcaraz et Leylah Fernandez, Emma Raducanu, elle aussi 18 ans, s'est qualifiée pour les huitièmes à New York.

Emma Raducanu US Open 2021©Brad Penner/USTA
 - Amandine Reymond

Après s’être révélée aux yeux du monde lors du dernier Wimbledon, où bénéficiaire d’une invitation, elle avait atteint, à 18 ans, les huitièmes de finale à domicile, Emma Raducanu confirme son potentiel avec une deuxième qualification pour les huitièmes de finale en Grand Chelem, à l’US Open cette fois.

Expéditive face à Sara Sorribes Tormo balayée, 6/0, 6/1 au troisième tour, la jeune Britannique affrontera Shelby Rogers (tombeuse d'Ashleigh Barty) lundi pour une place en quarts de finale. 

Voici ce qu’il faut savoir sur le nouveau phénomène du circuit WTA. 

Citoyenne du monde

Née à Toronto le 13 novembre 2002, d’un père roumain et d’une mère chinoise, Emma Raducanu a la nationalité britannique, pays où elle a grandi depuis que sa famille s’y est installée lorsqu’elle avait deux ans. C’est d’ailleurs en Grande-Bretagne qu’elle a débuté le tennis à l’âge de cinq ans à Bromley dans le sud-est de Londres. 

Rigueur et persévérance, une histoire de famille

Hormis le tennis, Emma Raducanu s’est également essayé au ski, à la danse classique, à l’équitation, au golf ou même au karting, toujours avec la même passion. 

"Mes parents ont toujours été assez durs avec moi, avait-elle confié à Wimbledon. Ils m’ont toujours poussée au maximum, pas juste au tennis mais dans tout ce que je faisais. Je pense que c’est ce qui a forgé ma personnalité depuis toute petite. Dans la famille de ma mère, en Chine, ils sont tellement résilients. Rien ne peut les décourager. Je pense que je tire une grande partie de ma motivation de ma mère. Elle a travaillé si dur."

Juste avant Wimbledon, Emma Raducanu avait ainsi validé son permis de conduire et passé l’équivalent du bac en mathématiques et économie. "Avoir autre chose à faire que le tennis me permet de m’échapper, de penser un peu à autre chose que le tennis. Je pense que ça m’a aidé à progresser sur le court. J’ai l’impression que je peux assimiler plus d’informations et que parfois je suis un peu plus astucieuse d’un point de vue tactique."

Fan de Li Na et Simona Halep

Fan de Simona Halep (Roumanie) et de Li Na (Chine), Emma confie cependant que ses origines communes avec ses deux idoles ne sont que pure coïncidence mais qu’elle essaie de s’inspirer de chacune d’elle sur le court et pas seulement pour son revers (qui ressemble beaucoup à celui de ces deux championnes). "Je pense que les observer pendant mon enfance m’a clairement aidée. J’admire la force mentale qu’elles ont toutes les deux. Et elles viennent toutes deux, de pays où rigueur et travail sont pris très au sérieux."

Emma Raducanu US Open 2021©Brad Penner/USTA

Suivie de près par Andy Murray

Un temps entraînée par Nigel Sears, entraîneur britannique réputé qui a notamment collaboré avec Ana Ivanovic ou Daniela Hantuchova, Emma Raducanu a pu compter sur le soutien d’Andy Murray (marié à Kim Sears, fille de Nigel), lors du dernier Wimbledon.

Elle n’avait joué qu’un match sur le circuit principal avant Wimbledon

A son arrivée sur le court à Wimbledon, où elle bénéficiait d’une wild-card, Emma Raducanu n’avait qu’un match derrière elle sur le circuit principal, une défaite au premier tour de Nottingham 23 jours plus tôt.

Pas de quoi effrayer la Britannique qui a enchaîné les succès pour atteindre les huitièmes de finale sur le gazon londonien (avant, dépassée par ses émotions, d’abandonner contre Ajla Tomljanovic). 

Depuis, Emma Raducanu a digéré. Finaliste du tournoi WTA 125 000$ de Chicago, elle compte déjà six victoires de rang à New York où, issue des qualifications, elle est désormais qualifiée pour les huitièmes de finale. 338e mondiale avant Wimbledon elle est déjà aux portes du top 100… 

"Je pense que je joue mieux ici qu’à Wimbledon, a-t-elle commenté à New York. Avec l’enchaînement des matchs et l’expérience que j’ai accumulée ces quatre, cinq dernières semaines m’aident à améliorer mon jeu match après match."