Pendant ce temps-là, Simona.
Simona joue, Simona gagne, Simona retrouve, à Flushing Meadows, le plaisir de la compétition sans douleur et celui de ressentir la pression d’un Grand Chelem.
Et si Simona Halep était la grande oubliée des pronostics à New York ?
Pendant ce temps-là, Simona.
Simona joue, Simona gagne, Simona retrouve, à Flushing Meadows, le plaisir de la compétition sans douleur et celui de ressentir la pression d’un Grand Chelem.
Les polémiques et autres buzz passent, les exploits se créent, les favoris assurent, les grands absents manquent, et Simona Halep en profite, elle, pour faire tranquillement son chemin dans un tableau de l’US Open où elle n’est pas l’une des favorites identifiées dès le départ.
Et pas uniquement parce que la surface new yorkaise n’est historiquement pas celle qui sied le mieux à son jeu. Non. Si la Roumaine est quelque peu sortie des radars -et du top 10 pour la première fois en sept ans-, c’est que depuis quatre mois, elle n’avait plus disputé de match officiel.
Cette dernière, survenue très récemment, n’ayant pas été tout à fait un long fleuve tranquille : une défaite à Montréal, une victoire puis un forfait à Cincinnati.
«Une fois que j’ai été remise sur pieds et que j’ai pu revenir sur le circuit, explique Simona Halep, je jouais sans douleur, mais j’avais peur de me reblesser. Mentalement, c’était difficile. Et puis à Cincinnati, je me suis fait de nouveau mal au mollet, mais heureusement, c’était quelque chose de beaucoup moins grave que la blessure précédente.»
Et l’US Open est arrivé.
Après un premier tour où elle a pu se rassurer, grâce à une victoire en deux sets sur la récente championne de Montréal Camilia Giorgi (6/4, 7/6), l’ancienne n°1 mondiale y a passé la vitesse supérieure pour se défaire de la qualifiée Kristina Kucova en à peine plus d’une heure (6/3, 6/1 en 1h08).
«Je suis heureuse de me sentir bien, de ne ressentir aucune douleur et de ne plus rencontrer de difficultés mentales, a confié l’actuelle 13e mondiale à l’issue de son deuxième tour. En fait, j’ai vraiment hâte de pouvoir constater que je ne fais que m’améliorer. J’espère vraiment être en mesure de renouer avec mon meilleur niveau.»
À New York, cela passera par un troisième tour face à la 20e mondiale Elena Rybakina. La Kazakhe de 22 ans est l’une des joueuses qui monte.
L’an passé à Dubaï, elle avait poussé «Simo» dans ses retranchements et jusqu’au bout d’un tie-break du troisième set haletant. La Roumaine était sortie victorieuse sur le fil d’une rencontre sacrée quelques mois plus tard «match de l’année» par la WTA.
«Elle est très puissante, c’était un match très dur, se souvient Simona Halep. Je ne veux pas que le scénario se reproduise ! (sourire) Mais si je devais gagner en rejouant un match similaire, je prends.»
Et la championne de Roland-Garros 2018 de prévenir : «Je sais que le défi s’annonce de taille. Elle a beaucoup joué cette année et elle est en confiance. Elle est jeune, n’a rien à perdre, mais d’un autre côté, moi, je reviens de blessure et je suis là pour simplement prendre les choses comme elles viennent, et me donner une chance de croire qu’il est toujours possible de gagner un match.»
Rien à perdre non plus. Et tout à gagner.