US Open : Tsitsipas s'en sort, les favoris au rendez-vous

Aux bons souvenirs d’Andy Murray

Le match très attendu de ce premier jour a tenu toutes ses promesses. Sur un court Arthur Ashe électrisé par le retour des fans, Andy Murray et Stefanos Tsitsipas se sont livrés un duel épique, remporté au bout des cinq manches par le Grec (2/6, 7/6(7), 3/6, 6/3, 6/4 en 4h49). Etouffé par le Britannique dans la première manche, le numéro 3 mondial est parvenu à recoller après avoir sauvé deux balles de set dans le tie-break suivant. On l’imaginait alors capable d’accélérer davantage pour prendre plus nettement le dessus sur son adversaire.

Mais lorsque son physique le laisse en paix, Andy Murray n’a aucun mal à prouver qu’il est toujours un guerrier et un superbe joueur de tennis. Auteur de quelques points exceptionnels, il est également parvenu à écœurer son vis-à-vis sur des rallyes de fond de court dont il a encore le secret. Le tout évidemment accompagné de nombreux cris de joie ou de colère, symboles de son total investissement dans cette « seconde » carrière. Probablement rattrapé par la fatigue, le vainqueur de l’édition 2012 s’est finalement logiquement incliné mais il a donné un plaisir fou aux nombreux spectateurs qui faisaient bruyamment résonner son nom dans l’enceinte new-yorkaise.

Un duel de haut-vol qui s’est accompagné d’une nouvelle polémique concernant les pauses prises par Tsitsipas. Déjà critiqué à l’occasion de sa demi-finale face à Alexander Zverev à Cincinnati, le finaliste de Roland-Garros n’a pas été épargné par Murray, sur le court puis en conférence de presse. "Le problème, ce n’est pas la pause, c’est le temps qu’il a pris. Je m’y étais préparé mentalement mais ça joue quand même physiquement […] Je ne dis pas que j'aurais gagné le match, mais ça a eu une influence. Je le trouve brillant, c’est un super joueur pour notre sport, rien à dire. Mais j’ai perdu du respect pour lui" a commenté l’ancien numéro 1 mondial.

Le Grec a désormais rendez-vous avec Adrian Mannarino, tombeur de Pierre-Hugues Herbert malgré un handicap de deux manches à rattraper (3/6, 4/6, 6/4, 6/3, 6/3).

Les têtes de série tiennent leur rang

En attendant notamment le premier tour de Novak Djokovic et Ashleigh Barty, les têtes de série en lice hier et cette nuit n’ont pas déçu. Opposé à un Richard Gasquet offensif mais qui n’a obtenu que deux balles de break durant toute la rencontre, Daniil Medvedev s’est qualifié sans frayeur (6/4, 6/3, 6/1 en 1h57). Son compatriote Andrey Rublev n’a pas eu beaucoup plus de difficultés pour se défaire du vétéran Ivo Karlovic (6/3, 7/6(3), 6/3). Casper Ruud, Diego Schwartzman et Felix Auger-Aliassime seront également au rendez-vous du deuxième tour.

La plus grosse surprise du jour dans le tableau masculin reste peut-être la défaite de John Isner face à son compatriote Brandon Nakashima (7/6(7), 7/6(6), 6/3) qu’il avait pourtant battu en finale à Atlanta avant de rejoindre le dernier carré à Toronto. A noter également le premier abandon de la carrière de Marin Cilic (838 matchs), dans le cinquième set face à Philipp Kohlschreiber.

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Même constat dans le tableau féminin. Eliminée en huitièmes de finale à Cincinnati, la tenante du titre Naomi Osaka s’est rassurée en prenant le meilleur sur Marie Bouzkova (6/4, 6/1). Elle a surtout apprécié de retrouver le soutien du public : "L’année dernière, je me sentais assez seule, donc je suis assez contente de voir du public, des enfants et des adultes aussi. L'énergie qui en émane est incroyable. Je me sens vraiment à l'aise ici". Très encouragée par le public face à Magda Linette, Coco Gauff l’a emporté en trois manches (5/7, 6/3, 6/4) pour se donner le droit de disputer un duel 100% américain face à Sloane Stephens.

La nouvelle numéro 2 mondiale Aryna Sabalenka a également eu besoin d’un troisième set pour se défaire de Nina Stojanovic (6/4, 6/7(4), 6/0). De son côté, Simona Halep n’est pas tombée dans le piège tendu par Camila Giorgi, gagnante surprise du WTA 1000 de Montréal (6/4, 7/6(3)). A souligner également les victoires sans encombre de Barbora Krejcikova, Victoria Azarenka, Garbiñe Muguruza ou encore Ons Jabeur.

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Entrée en lice délicate pour les Français

Dès le premier jour de compétition, onze représentants français étaient sur les courts de Flushing Meadows. Mais seulement trois d’entre eux sont parvenus à tirer leur épingle du jeu. Tout comme Adrian Mannarino, Arthur Rinderknech a été renversant face à Miomir Kecmanovic (6/7(10), 3/6, 7/5, 6/3, 6/4) et a surmonté ses crampes pour s’offrir la première victoire en Grand Chelem de sa carrière à 26 ans. Il affrontera le phénomène Carlos Alcaraz au deuxième tour. C’est en revanche déjà terminé pour Ugo Humbert (tête de série 23) qui nourrissait pourtant de belles ambitions sur une surface qu’il affectionne particulièrement.

Chez les dames, Caroline Garcia s’offre un deuxième tour malgré la perte de la première manche face à Harriet Dart (6/7, 6/4, 6/2). Finaliste à Chicago, Alizé Cornet n’aura pas cette chance après sa défaite en deux manches serrées face à Ons Jabeur (7/5, 7/5). C’est également terminé pour Kristina Mladenovic, Benoit Paire, Quentin Halys, Pierre-Hugues Herbert, Antoine Hoang et Richard Gasquet.

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