Ce n'est donc pas encore cette année que Daniil Medvedev brisera son plafond de verre à Roland-Garros. Malgré un départ solide, le n°5 mondial - vraisemblablement gêné par des ampoules au pied - a finalement cédé devant un Alex De Minaur solide comme un roc. Au terme de 2h49 d'un très beau combat, le "démon" s'impose 4/6, 6/2, 6/1, 6/3 sur un court Suzanne-Lenglen conquis. Quatre ans après l'US Open 2020, il atteint ainsi son deuxième quart de finale en Grand Chelem, le premier pour un joueur australien à Roland-Garros depuis Lleyton Hewitt en 2004. Vingt ans, déjà... Il y défiera Alexander Zverev ou Holger Rune, qui vont s'affronter aujourd'hui en session de soirée.
De Minaur en Do Majeur
Tombeur d'un Daniil Medvedev qui s'est progressivement éteint après le gain du premier set (4/6, 6/2, 6/1, 6/3), Alex De Minaur disputera son premier quart de finale à Roland-Garros.
Medvedev éteint par des ampoules
Premier top 5 éliminé dans ce Roland-Garros, Daniil Medvedev avait pourtant bien commencé avec un break dès le troisième jeu qu'il a su conserver jusqu'au gain de la première manche. Mais les choses se sont compliquées pour lui dans la deuxième. Après avoir pris un temps mort médical (à 3-2 en sa défaveur) pour des ampoules au pied, le protégé des deux Gilles - Cervara et Simon - a perdu son engagement dans la foulée. Par la suite, il a piqué du nez sans jamais pouvoir éviter le crash, à l'image de cette double faute commise sur la balle de match.
Un peu lent, auteur de nombreuses fautes directes (42) qui ne lui ressemblent guère, Medvedev a surtout été mis au supplice par un de Minaur en mode Majeur. L'Australien, beaucoup plus offensif au point de réussir quasiment le double de points gagnants (51 à 27), s'est comporté en patron sans jamais relâcher la pression, si l'on excepte un débreak sans incidence concédé en début de quatrième set.
La terre dans le sang
"Contre Daniil, c'est toujours un combat tactique parce qu'on défend très bien tous les deux, a déclaré la tête de série n°11 dans un français très correct, une langue qu'il a apprise à l'école. Je savais que je devais changer le rythme et c'est ce que j'ai fait. Je suis vraiment content d'avoir gagné. Je n'espérais pas être en quarts de finale ici car je n'ai pas très bien joué sur terre battue ces dernières années." Ce qui, quand on a une mère espagnole et un père uruguayen, était quelque part une anomalie. À relativiser toutefois puisqu'Alex était également en quarts de finale à Monte Carlo cette année. Mais une anomalie en tout cas réparée, et en grande pompes.