En guise de préparation de luxe avant de disputer le Sunshine Double (Indian Wells et Miami), Ugo Humbert et Alex de Minaur ont fait le plein de confiance à Dubaï et Acapulco. Un titre que n’a pas eu le temps de fêter l’Australien, auteur d’un voyage express en direction de la Californie pour pouvoir soutenir Katie Boulter, victorieuse du WTA 500 de San Diego.
ATP / WTA : Humbert à très haute altitude
Invaincu en six finales, le Français a une nouvelle fois fait très forte impression sur les courts de Dubaï.
Humbert, reçu 6 sur 6 !
Trois balles de match sauvées face à Hubert Hurkacz en quarts, un récital aux dépens du tenant du titre Daniil Medvedev dans le dernier carré et une finale totalement maîtrisée contre Alexander Bublik (6/4, 6/3 en 1h25)… Ugo Humbert a une nouvelle fois épaté la galerie aux Emirats Arabes Unis ! Déjà couronné de lauriers à Marseille mi-février, le Français a encore un peu plus élevé le curseur en glanant le deuxième ATP 500 de sa carrière (après Halle en 2021). Un dernier succès face au champion de Montpellier qui améliore une statistique assez folle : il compte désormais six trophées en six finales disputées !
Loin d’être épargné par le tirage au sort (il a également battu Gaël Monfils et Andy Murray), le Messin est monté en puissance tout au long de la semaine, se montrant à l’aise aussi bien en attaque qu’en défense. Toujours aussi efficace au service et sur sa ligne de fond de court, il a fait preuve d’une impressionnante vélocité pour placer des contres dévastateurs et venir conclure d’intenses rallyes à la volée.
Une palette complète et de probants résultats qu’il savoure pleinement, lui qui n’a pas été épargné par les blessures ces dernières années. "Cette période n’a pas été facile mais maintenant, c’est derrière moi, confiait-il à l’issue de sa demi-finale. Je suis plus solide aujourd’hui et j’ai une très bonne équipe autour de moi. La prochaine étape est de jouer aussi bien en Masters 1000 et en Grand Chelem […] Quand j’étais enfant, je rêvais de jouer ce genre de matchs contre les meilleurs joueurs du monde dans de grands stades. Quand je rentre sur le court, je me répète ‘Tu peux gagner, tu peux gagner’ et je pense que c’est pour ça que je joue aussi bien contre eux."
Doté de qualités tennistiques indéniables et d’une mentalité de champion, le désormais 14e joueur mondial ne se fixe aucune limite. Et ça tombe bien puisque le gaucher de 25 ans a l’avenir devant lui, à commencer par cette fameuse tournée aux Etats-Unis.
Retrouvez le résumé de la finale d’Ugo Humbert à Dubaï sur le site FFT.fr
La décla’ de la semaine : Andy Murray
Battu par Ugo Humbert en huitièmes de finale du tournoi de Dubaï, Andy Murray n’a pas caché son agacement d’être constamment interrogé quant à la date de sa retraite. "Cette question m’ennuie pour être honnête, a-t-il lancé. Je ne vais pas en parler davantage d’ici à ce qu’il soit temps pour moi d’arrêter. Mais je n’ai pas l’intention de jouer plus longtemps que cet été." Le Britannique, qui espère disputer les Jeux Olympiques de Paris 2024 a confié son intention de participer au Grand Chelem parisien. "J’aimerais y jouer encore une fois. J’aime ce tournoi, j’aime jouer à Roland-Garros" a confirmé le finaliste de l’édition 2016, qui n’a plus foulé la terre battue parisienne depuis 2020.
De Minaur – Boulter : un couple en or
Auteur d’un très bon début de saison 2024, Alex De Minaur a pleinement confirmé ses excellentes dispositions en défendant son titre à Acapulco. Un glorieux premier back-to-back en carrière réalisé au nez et à la barbe de Casper Ruud. De retour à son meilleur niveau, le Norvégien a été emporté par l’ouragan australien, auteur de 27 coups gagnants et de trois breaks sur l’ensemble de la rencontre (6/4, 6/4 en 1h57).
Également vainqueur de sa bête noire Stefanos Tsitsipas en quarts (il restait sur 10 défaites en autant de confrontations), le 10e mondial ne s’attendait pas à une telle réussite au Mexique. "Ça a été une semaine incroyable, a analysé celui qui compte désormais 15 victoires pour quatre défaites en 2024. Je n’en espérais pas tant pour être honnête. Je n’étais pas au mieux en arrivant ici mais je me suis dit qu’il fallait que je me donne une chance. J’ai joué mon meilleur match en finale et j’en suis très heureux."
Un huitième sacre en carrière que le "démon" a fêté dans l’avion puis avec sa compagne, Katie Boulter, elle aussi récompensée. Après avoir notamment éliminée Beatriz Haddad Maia et Emma Navarro (têtes de série n°2 et n°3), la Britannique a renversé Marta Kostyuk en finale du tournoi WTA 500 de San Diego (5/7, 6/2, 6/2 en 2h13), pour remporter le deuxième titre de sa carrière. Une remontada qui lui permet d’atteindre la 27e place mondiale, son meilleur classement. "Cette semaine a été très spéciale pour de nombreuses raisons, a-t-elle expliqué. J’ai travaillé très dur pour y arriver et j’ai joué un tennis incroyable tout au long du tournoi." Un week-end que les deux champions ne sont pas près d’oublier !
Baez double la mise, Yuan première !
Toujours aux Etats-Unis mais cette fois dans l’état du Texas, Yue Yuan a soulevé le premier trophée de sa carrière professionnelle au WTA 250 d’Austin. En finale, la Chinoise de 25 ans a battu sa compatriote Xinyu Wang (6/4, 7/6(4) en 2h13).
Une satisfaction du devoir accompli que commence à bien connaître Sebastian Baez. Vainqueur du plus beau titre de sa carrière à Rio le week-end dernier, l’Argentin de 23 ans a porté sa série de victoires consécutives à neuf en s’adjugeant l’ATP 250 de Santiago. En finale, le nouveau 19e mondial a renversé le chouchou du public Alejandro Tabilo (3/6, 6/0, 6/4 en 2h14), tombeur de Corentin Moutet dans le dernier carré.
Bonus : Nadal et Alcaraz font le show à Vegas
Privé d’Open d’Australie en janvier suite à une lésion musculaire contractée à l’occasion de son grand retour à Brisbane, Rafael Nadal va bel et bien disputer les tournois d’Indian Wells et de Miami. Des événements soigneusement préparés à l’entraînement mais également lors du "Netflix Slam", grande exhibition organisée à Las Vegas en compagnie de son compatriote et n°2 mondial, Carlos Alcaraz. S’il s’est finalement incliné au terme d’un troisième set disputé sous forme de super tie-break, le Majorquin s’est rassuré, prouvant au passage qu’il n’avait rien perdu de sa hargne et de son talent, à l’image de ce coup droit iconique en bout de course.