Elle n'avait jamais passé le deuxième tour d'un Grand Chelem et vient d'éliminer Ons Jabeur, tête de série n°7 pour rallier le dernier carré de ce Roland-Garros 2023. La Brésilienne de 27 ans Beatriz Haddad Maia est revenue sur ses prouesses successives et cette quinzaine passée en apesanteur.
Beatriz Haddad Maia : "Très enthousiaste à l'idée de jouer Iga Swiatek"
La Brésilienne s'est exprimée en conférence de presse après son exploit face à Ons Jabeur synonyme de qualification pour les demi-finales de cette édition 2023.
Vous n'aviez jamais joué un quart de finale en Majeur et vous venez de battre Ons Jabeur, n°7 mondiale. Comment vous sentez-vous maintenant ?
Beatriz Haddad Maia : Tellement heureuse. La dernière fois que nous avions joué l'une contre l'autre, j'avais perdu 6/3, 6/0 (en quart de finale à Stuttgart il y a deux mois). Ce n'est pas simple de jouer sur le Chatrier pour la première fois. Et en plus, contre une joueuse aussi forte qu'elle. Je connaissais sa capacité à faire des amorties donc j'ai essayé d'être agressive. Je suis heureuse d'avoir pu continuer à améliorer mon niveau de jeu, en essayant d'aller vers l'avant et de rentrer dans le court. Je suis aussi contente de mon état d'esprit aujourd'hui car j'ai dû être patiente et attendre les opportunités.
Comment avez-vous réussi cet exploit ?
B.HM : Comme je l'ai déjà dit, je pense qu'un match de tennis ressemble à un marathon. Ce n'est pas un 100 mètres. Je pense qu'une de mes qualités est d'attendre et d'être très patiente, de ne jamais abandonner. J'attends le bon moment car je sais que mon niveau de jeu reste élevé. Donc, même si je ne joue pas bien ou que je manque certains coups par moments, je sais que mon tennis reviendra et que j'aurai des opportunités.
Aujourd'hui, la dynamique a changé dans le tie-break du deuxième set, car j'ai réussi à m'en sortir alors qu'il y avait 5-5, 15-40 sur mon service. C'est grâce à ce moment clé que j'ai réussi à reprendre l'ascendant.
Dix jours plus tôt, au début du tournoi, jusqu'où espériez-vous aller ?
B.HM : Je suis arrivée à Roland-Garros avec comme premier objectif d'atteindre le troisième tour. Je n'avais jamais fait mieux en Grand Chelem auparavant. Je me souviens qu'en gagnant mon troisième tour, je me suis dit : "Ok, maintenant j'ai un nouvel objectif".
Quand il ne reste que huit joueuses en quarts de finale d'un Grand Chelem, ça veut dire que tout le monde joue bien et peut croire en ses chances. Je me suis préparée à ce match, à ce que ce soit dur. Surtout contre Jabeur, qui a très bien joué. Quand j'ai gagné, j'ai regardé mon clan et j'ai dit : "On l'a fait". J'étais heureuse et très enthousiaste à l'idée de jouer Iga (Swiatek).
Justement, vous allez vivre votre première demi-finale en Grand Chelem contre la tenante du titre, Iga Swiatek. Qu'est-ce que ça vous évoque ?
B.HM : Pendant ma carrière, j'ai déjà connu des moments comme celui-là en atteignant ma première finale en WTA 1000 ou quand j'ai remporté mon premier grand tournoi en double. Je pense que chaque pallier que l'on franchit nous rend plus fort. Je vais prendre soin de mon corps désormais. Mon état d'esprit reste le même.
J'ai déjà joué contre Iga, l'an dernier. J'ai gagné en trois sets. C'est très difficile de jouer contre elle, elle est n°1 mondiale et c'est l'une des meilleures joueuses de ces dernières années. Elle a déjà gagné deux fois ici. J'essaierai de jouer chaque point, de tout donner sur le court. Je n'ai rien à perdre.