Venu à bout d'Alexander Zverev au terme d'une incroyable bataille en cinq sets (6/3, 2/6, 5/7, 6/1, 6/2 en 4h19), Carlos Alcaraz a réalisé son rêve en brandissant la Coupe des Mousquetaires sur le court Philippe-Chatrier. Il est revenu sur ce nouvel exploit face à la presse.
Carlos Alcaraz : "Le titre dont je suis le plus fier"
Présent en conférence de presse, le Murcien a évoqué son premier sacre à Roland-Garros, son troisième en Grand Chelem.
Quelle est la différence pour vous entre ce premier Roland-Garros et vos précédentes victoires en Grand Chelem ?
Carlos Alcaraz : Ce sont des tournois différents, qui n'ont pas la même aura, mais je dirais que c'est la même sensation. Gagner un tournoi du Grand Chelem, c'est toujours spécial et quand c'est la première fois, c'est encore plus particulier. À Roland-Garros, connaissant tous les joueurs espagnols qui ont gagné ici, inscrire mon nom au palmarès est quelque chose d'incroyable. J'ai rêvé de vivre ce moment et d'être à cette place depuis que j'ai commencé le tennis, vers cinq ou six ans.
Vous allez donc vous faire un nouveau tatouage pour célébrer ce titre...
Je vais devoir trouver le temps de le faire ! Mais c'est sûr que je le ferai. Celui-là sera sur ma cheville gauche, étant donné que j'ai mis celui de Wimbledon sur la cheville droite. Je pense qu'il y aura la Tour Eiffel, la date d'aujourd'hui... Je vais le faire, je ne sais pas si ce sera dans les semaines à venir ou si ça prendra un mois ou deux, mais je le ferai !
Vous avez remporté 11 des 12 matchs en cinq sets que vous avez joués dans votre carrière. Sauriez-vous expliquer pourquoi vous êtes si fort dans ces moments-là ?
Je sais que quand on joue un cinquième set, il faut tout donner. C'est dans ces moments que les top joueurs jouent leur meilleur tennis. J'ai toujours dit que je voulais être l'un des meilleurs joueurs du monde, donc je me dois d'en mettre encore plus dans ces moments-là, au cinquième set. Je dois montrer à mon adversaire que je suis frais, que je joue exactement comme si c'était le premier jeu du match.
J'ai l'impression que ça fonctionne plutôt bien si mon adversaire voit que je bouge bien, que je frappe les bons coups, que je trouve les bonnes solutions. Et bien sûr, la force mentale prend une énorme place dans ces moments. Donc je pense que c'est pour ça que je réussis plutôt bien mes dernières manches.
Parmi tout ce que vous avez accompli jusqu'à maintenant, de quoi êtes-vous le plus fier ?
C'est une question difficile... Évidemment, remporter l'US Open et atteindre la place de n°1 mondial pour la première fois, c'est quelque chose dont je rêvais depuis mes débuts. C'était vraiment spécial. Mais honnêtement, la manière dont j'ai gagné Wimbledon, en battant Novak Djokovic en cinq sets... Ça a été un véritable accomplissement pour moi.
Et là, soulever le trophée à Roland-Garros, en sachant tout ce par quoi je suis passé ces derniers mois, les blessures, etc. Je dirais peut-être que c'est le titre dont je suis le plus fier. Je suis vraiment fier de moi, de tout ce que j'ai dû faire ces derniers mois pour être prêt pour ce tournoi. Il y a eu beaucoup de discussions avec mon équipe pour savoir si je devais m'entraîner, si je pouvais m'entraîner... Ça a été très dur pour moi. Donc je dirais que ce titre est celui dont je suis le plus fier.