Je ne serai pas le premier à m'en offusquer : sans toi, je sais que je n'existerais pas. Cette passion commune qui t'anime - qui nous anime - est notre raison d'être. Elle existe depuis toujours. Tu te souviens de nos débuts, aux années folles des Mousquetaires, cette furie populaire, ces gens nichés sur les toits, ces coussins qui volaient sur le Central ? Je ne sais pas si, depuis, j'ai retrouvé une telle folie. Alors tu vois, le phénomène n'est pas nouveau. Encore moins français. Il est peut-être sociétal, en revanche.
Depuis cette époque bénie du tennis français, j'ai aussi connu des moments de creux. Notamment lors des années pré-ère Open, où les joueurs professionnels n'étaient plus les bienvenus chez moi. Et puis, plus récemment, lors de l'infâme période Covid, où j'ai carrément été disputé à huis clos. Quand on a vécu ces moments-là, on ne peut que se réjouir de te voir désormais aussi plein de vie, plein d'énergie. J'imagine qu'il y a un lien de cause à effet : plus que jamais, tu dois ressentir le besoin de profiter de ces moments de liberté et de légèreté.