Jannik Sinner : "Je sens que je progresse"

L'Italien s'est confié sur ses ambitions avant d'entrer en scène pour son premier tour ce lundi face à Alexandre Müller.

Jannick Sinner, Practice, Roland-Garros 2023© Julien Crosnier/FFT

En exclusivité pour Rolandgarros.com, Jannik Sinner a évoqué ses ambitions pour l'avenir et a insisté sur sa rivalité grandissante avec Carlos Alcaraz, n°1 mondial. Lors de l'US Open l'année dernière, les deux hommes s'étaient affrontés en quart de finale. Un sommet que l'Espagnol avait finalement remporté mais la bataille fut rude (6/3, 6/7(9), 6/7(7), 7/5, 6/3).

Parlez-nous de votre rivalité avec Carlos Alcaraz...

Jannik Sinner : Je pense que c'est le joueur le plus complet du circuit en ce moment, il a très peu de points faibles. Sur le court, il sait tout faire et il joue chaque point à fond. J'essaie de le faire aussi, mais il a encore des choses que je peux améliorer. On joue tous les deux un tennis plutôt similaire, on travaille dur, mais on suit chacun notre route. Je serai très heureux de conserver cette rivalité pendant 10 ou 15 ans mais il ne faut pas oublier les autres joueurs, comme Holger (Rune) par exemple. Il joue très bien aussi et j'ai l'impression que Lorenzo Musetti aussi va être un très grand joueur. On est tous différents, mais ce qui va nous différencier c'est l'expérience à mon avis, ça compte beaucoup.

Jannik Sinner, Carlos Alcaraz, US Open 2022, Simple Messieurs, 1/4 de Finale ©Corinne Dubreuil / FFT

Quelles sont les choses que vous travaillez pour vous améliorer justement ?

J. S : J'essaie de progresser au service notamment, en jouant un maximum de matchs, des matchs à enjeux et importants. J'essaie de travailler là-dessus et de faire des efforts. On travaille dur physiquement pour essayer de mettre toutes les chances de mon côté chaque semaine car j'ai le sentiment d'avoir le potentiel d'aller loin chaque semaine. Cette année, je fais déjà mieux que la saison dernière. Je m'arrêtais souvent en huitièmes ou en quarts de finale. A présent, je joue davantage de demies et de finales.

J'essaie d'y aller étape par étape et de prendre toutes les opportunités qui se présentent à moi. Je donne toujours le meilleur de moi-même, je me sens plus prêt physiquement et mentalement, et mieux préparé que l'an dernier. Je suis plus agressif aussi, je n'ai pas peur des autres joueurs parce que je sais que j'ai un grand potentiel. Je joue le jeu qu'il faut. Maintenant, c'est juste une question de temps. Je pense avoir prouvé que j'étais capable de bien jouer sur toutes les surfaces.

Quels sont vos objectifs pour le reste de la saison ?

J. S : Le premier objectif pour la saison, c'est de se qualifier pour les finales ATP. Bien sûr, j'essaie aussi de gagner des gros titres mais je pense que j'ai encore une marge de progression pour ça. J'ai très bien commencé l'année, j'ai perdu en cinq sets contre Stefanos (Tsitsipas) en Australie, mais juste après ça j'ai immédiatement bien joué et j'ai gagné un titre (ATP 250 de Montpellier en février), joué une finale (à Miami) et une demie (à Indian Wells) en Masters 1000, donc je sens que je progresse !