De Roland à Wimbledon, l’icône Rafa

Zoom sur Rafael Nadal, icône au sommet du tennis mondial. De 'Roland', évidemment, à Wimbledon.

Rafael Nadal serre le poing à Wimbledon 2018 ©Corinne Dubreuil/FFT
 - Elodie Iriart

" El Matador ", " Rafa ", " l’ogre de l’ocre ", " le maestro de la terre battue ", tant de surnoms pour qualifier la grandeur, la puissance et la performance au plus haut niveau de cet incroyable athlète, onze fois vainqueur de Roland-Garros. Plongeons un peu plus dans l’intimité de ce géant au sommet du tennis mondial, actuellement en quête du doublé à Wimbledon, et levons le voile sur la face cachée (ou presque) de celui qui fête glorieusement sa " undecima " à la Porte d’Auteuil cette année.

Le maestro de la terre battue

Maitre incontesté du tennis sur terre battue, Rafa totalise un nombre impressionnant de victoires. Un règne tennistique rendu possible par une quête constante de la perfection et encouragé par un engagement physique et psychologique quotidien. Une force et une résistance à toute épreuve qui laisse des traces à même la terre ocre des courts de Roland-Garros : Pour l’anecdote, en retour de service, Rafa se place toujours loin derrière la ligne de fond et appuie tellement sur ses jambes que l’on peut ensuite observer deux encoches bien visibles sur la terre battue !

En 2001, c’est lors d’un match de gala organisé sur l’ile de Majorque, opposant Pat Cash (vainqueur de Wimbledon en 1987) à Boris Becker que le futur champion se révèle. Becker, blessé, déclare forfait. Les organisateurs décident de le remplacer par la vedette locale, Rafa, alors âgé de 14 ans. L’ancien champion de 36 ans se fera éliminer par le jeune Nadal qui dévoilera ce jour là, l’immensité de son potentiel. #machine

Du golf au tennis

Son idole absolu : Tiger Woods ! Au commencement, Rafael Nadal a très sérieusement envisagé de faire une carrière en tant que golfeur professionnel. C’est à la suite d’une blessure au pied qu’il doit abandonner son rêve et décide alors d'une reconversion dans une toute autre discipline et non des moindres : le tennis.



Sa raquette, son instrument

Parenthèse chauvine ! Saviez-vous que la raquette de Rafael Nadal était Française ? 

Oui, c’est bien avec la raquette Pure Aero de la marque Babolat fermement tenue au creux de sa main gauche qu’il s’est imposé onze fois sur la terre ocre parisienne. 

Pour la petite histoire, Rafa tient tellement fort sa raquette dans la main (on imagine bien à quel point…), qu’il finit par laisser son empreinte sur le grip. #superhero

Phobies hors-courts

Véritable sportif de légende, Rafa n’en reste pas moins un homme normal hanté par ses démons, enfermé dans un corps d’athlète: peur du noir, de l’orage, hantise des profondeurs de la mer…

Pour preuve c’est sa mère, Ana Maria Parera, qui a vendu la mèche : " Il est au sommet du tennis mondial, mais au fond de lui, c’est quelqu’un d’excessivement sensible, rempli de scrupules et de peurs de toutes sortes que les gens qui ne le connaissent pas auraient du mal à soupçonner. Il a peur du noir par exemple, et préfère dormir avec la lumière ou la télé allumée. Il n’aime pas non plus le tonnerre et les éclairs. Quand il était petit, il se cachait sous un coussin à chaque fois […] " 

Il a dû être servi il y a quelques semaines avec le nombre record d’impacts de foudre relevé pendant la quinzaine à Paris … ! #coussin

Un beau paradoxe entre le guerrier des courts et l’homme craintif, qui renvoie l’image d’un personnage à la fois sympathique et complexe.

Des tocs dans l’ordre s’il vous plait !

Un brin superstitieux, le " matador " tient à ses rituels pendant ses matchs. 

Depuis le temps, vous l’aurez tous remarqué, Rafa ne marche jamais sur les lignes de court, sautille pendant le tirage au sort, ne croise jamais son adversaire lors des changements de côtés, aligne ses bouteilles avec soin, compte le nombre de gorgées qu’il boit pendant son match. , réajuste systématiquement ses vêtements et ses cheveux au service … #maniaque

Bien qu’il le démente, ces petites manies s’apparentent tout de même bien à de la superstition. 

Lorsqu’il était plus jeune, son oncle Toni lui faisait croire qu’il avait des pouvoirs magiques, comme celui de faire tomber la pluie… . Irrémédiablement attaché à un schéma protocolaire perpétuel, qu’il perde ou qu’il gagne, le petit garçon crédule n’a finalement pas laissé s’enfuir l’idée que le surnaturel pouvait tenir une place prépondérante dans sa carrière extraordinaire. 



La légende Rafa, de la terre jusqu’au ciel

Vous pensiez surement qu’il n’y avait que dans les films romantiques américains que l’on pouvait donner à une étoile le nom de l’être aimé ? 

Détrompez-vous, figurez-vous que depuis 2008, Rafa, l’étoile mondiale du tennis est devenu le nom … d’un astéroïde ! C’est l’observatoire astronomique de Majorque qui a décidé de baptiser ainsi l’astéroïde n° 128036, qu’ils avaient découvert en 2003, en hommage à l’un des meilleurs tennismen de tous les temps. Situé entre Mars et Jupiter, cet astre mesure 4km de diamètre et se déplace à la vitesse de 20km par seconde, du lourd ! Rafa laissera alors une trace indélébile aussi bien dans l’histoire du tennis que dans l’univers tout entier visiblement !