Les sommets, Garbiñe Muguruza connaît bien. Ceux atteints dans sa carrière sont évidemment son premier titre du Grand Chelem à Roland-Garros en 2016 puis Wimbledon en 2017. Récemment, c’est un tout autre type de pic qu’elle a atteint en faisant l’ascension du Kilimandjaro pendant l’intersaison.
Muguruza veut retrouver les sommets
De retour en demi-finale de Grand Chelem pour la première fois depuis 2018, Muguruza vise plus haut.
Une expérience aussi éprouvante que bouleversante qui a profondément marqué la joueuse. "C’est une experience qui a changé ma vie. Je ne peux pas vous dire en quoi exactement parce que c’est très compliqué et qu’un tournoi du Grand Chelem, n’est pas le bon moment pour répondre à cette question mais ça a vraiment eu un impact sur moi, pas en tant que joueuse mais en tant que personne en général. Relever ce défi a provoqué beaucoup de choses en moi."
De quoi l'aider à viser plus haut après deux saisons compliquées où elle n’a observé les sommets que depuis les camps de base, ne parvenant à se hisser en demi-finale de Grand Chelem qu’une seule fois, à Roland-Garros en 2018.
Hormis deux titres conquis à chaque fois à Monterrey et une finale à Doha en 2018, l’Espagnole a traversé les saisons 2018 et 2019 sans véritable coup d’éclat.
Des moments difficiles
Un manque de résultats qui l’a privée du statut de tête de série pour cet Open d’Australie pour la première fois en Grand Chelem depuis 2014. Et des doutes qui se sont parfois accumulés dans la tête de l’ex-numéro un mondiale redescendue à la 36e place mondiale en fin de saison dernière (32e cette semaine).
"Il y a des moments où les choses ne vont pas dans votre sens. Il faut juste être patient, traverser les moments difficiles et attendre que ça revienne. Je pense que ce qui est le plus difficile c’est quand vous travaillez dur, autant et de la même façon qu’avant ou même plus et que vous ne voyez pas les résultats venir rapidement. C’est ce qu’il y a de difficile pour nous.
Les sportifs peuvent parfois devenir un peu désespérés, trop impatients. C’est très difficile d’être au top pendant des années, d’être régulier. Peu de joueurs y arrivent plusieurs années d’affilée.
Je crois que les gens oublient à quel point c’est dur et ils s’attendent toujours à ce que les meilleurs y arrivent. C’est très dur."
De mieux en mieux à Melbourne
Après avoir déclaré forfait avant son quart de finale à Hobart, Garbiñe Muguruza est arrivée encore un peu malade à Melbourne. Mais après un premier tour compliqué contre Shelby Rogers contre laquelle elle a encaissé un 6/0 et fait appel au médecin pour une faiblesse générale, la protégée de Conchita Martinez est montée en puissance au fil des tours et compte bien en faire de même contre Simona Halep.
Deux championnes de Roland-Garros vont s'affronter en demi-finale de l'@AustralianOpen après la victoire de @GarbiMuguruza 7/5, 6/3 contre @NastiaPav pour rejoindre @Simona_Halep ! #championnes 💪 pic.twitter.com/AFGi80ggba
— Roland-Garros (@rolandgarros) January 29, 2020
"Quand vous avez gagné un Grand Chelem une fois, évidemment ça donne une certaine confiance. Vous savez que vous pouvez gérer deux semaines de compétition, jouer beaucoup de matches. Peu de personne peuvent dire qu’ils l’ont fait. Je sais que c’est là où je suis la plus motivée. Je n’y pense pas trop. Je suis juste contente d’être là, excitée de voir jusqu’où je peux aller." Pour aller plus haut. Encore plus haut.