Sept fautes directes
On avait clairement revu à la Porte-d’Auteuil, sans doute encore un peu trop irrégulièrement, le Novak des grands jours. Celui qui avait réussi le Grand Chelem sur deux saisons en 2015-2016 et semblait alors pouvoir chasser tous les records. Son agacement et ses mots juste après sa défaite, dans une petite salle d’interview qu’il avait gagnée directement à la sortie du court Philippe-Chatrier, en avaient dit long sur son appétit revenu.
Le Serbe n’a de fait pas attendu très longtemps avant de le confirmer par les actes : dès ce Wimbledon, là même où l’an dernier, sa saison s’était arrêtée en raison d’une blessure au coude qu’il traînait depuis plusieurs mois. Deux moments-clé dans ce tournoi du retour au premier plan. La demi-finale, d’abord. Magistrale contre Rafael Nadal : remportée sur deux jours 6/4, 3/6, 7/6, 3/6, 10/8 avec un niveau de jeu stratosphérique. La finale ensuite, bien sûr.
Anderson exténué
Ce dimanche, il n’a pas permis à Kevin Anderson, visiblement exténué de son parcours londonien -notamment après une demi-finale épique remportée face à John Isner 26-24 au cinquième set après 6h36 de jeu-, de réellement exister. En tout cas pendant les deux premiers sets : le Serbe y a commis seulement sept fautes directes et réussi quatre breaks en autant d’occasions obtenues.
Face à ce Novak-là, difficile de ravir ne serait-ce qu’une manche. Alors une finale… “Nole“ s’est imposé 6/2, 6/2, 7/6, haussant le temps au moment d’effacer, sur sa mise en jeu, cinq ( !) balles de set en faveur du Sud-Africain, et ainsi emporter son quatrième Wimbledon.