Si le train était finalement arrivé à l'heure, avec le triomphe de Rafael Nadal et d'Iga Swiatek, on avait vu cette année-là des choses assez extraordinaires. Comme, par exemple, l'éclosion d'Hugo Gaston, huitième de finaliste avec son tennis magique et ses sublimes amorties. Ou encore la surprise créée par l'Argentine Nadia Podoroska, devenue la première qualifiée à se hisser en demi-finales chez moi. À conditions de jeu exceptionnelles, aventures exceptionnelles.
C'est d'autant plus vrai sur la terre battue, qui est, comme tu le sais, une surface très changeante selon la météo. Plus il fait chaud et sec, plus elle s'accélère. Plus il fait froid et humide, plus elle se ralentit. Dans le premier cas, la couche de brique pilée s'assèche et devient volatile. Dans le second, elle se "compacte" et s'alourdit, augmentant le contact de la balle avec le sol de quelques nanosecondes. Cela paraît dérisoire, mais dans un sport où tout se joue au papier de cigarette, cela change beaucoup de choses.