Konta paraît légèrement favorite mais Vondrousova n'a toujours pas perdu un set.
Cette demi-finale du bas du tableau est peut-être encore plus inattendue que celle du haut. Demi-finaliste de l’Open d’Australie en 2016 et de Wimbledon en 2017, Johanna Konta (n°26) (28 ans) n’a encore jamais atteint la finale d’un tournoi majeur.
Son adversaire non plus. Et pour cause, la gauchère Marketa Vondrousova (38e) (19 ans) n’avait pas fait mieux qu’un huitième de finale avant cette quinzaine : c’était l’an passé à l’US Open.
Mais si Konta est la mieux classée des deux joueuses, sa présence dans le dernier carré semble paradoxalement plus étonnante. Johanna Konta vient tout juste de trouver le déclic sur terre battue : jusqu'ici, la Britannique était "fanny" à Roland-Garros avec quatre défaites en quatre matches.
Marketa Vondrousova, elle, y avait passé un tour il y a deux ans. "La terre est naturelle pour moi. J'ai grandi sur la terre battue. J'y joue depuis que j'ai quatre ans."
©Julien Crosnier / FFTAdepte des phrases courtes devant les journalistes, Marketa Vondrousova a juste précisé que "tout peut arriver". On ne saurait lui donner tort. D'autant que l'historique des confrontations entre ces deux joueuses très agressives ne donne aucune avance à l'une ou l'autre. Après deux rencontres, la Tchèque et la Britannique en sont à un partout...
La première rencontre, remportée par la plus jeune, a eu lieu à Indian Wells en 2018. Et la dernière il y a seulement quelques jours, le 17 mai, en quarts de finale du tournoi de Rome. Là, c'est Konta qui s'était imposée (6/3, 3/6, 6/1).
Mais si la Britannique veut réitérer l'opération demain, elle devra réaliser deux fois ce que personne n'a réussi jusqu'alors : prendre un set à Vondrousova. La Tchèque n'a même perdu que 32 jeux en 5 matchs.
©Nicolas Gouhier / FFTPour la septuple vainqueur de Roland-Garros, Johanna Konta peut battre tout le monde lorsqu'elle joue comme ça. "Sa victoire sur Stephens en 1h10 m'a stupéfaite. Je ne l'ai vraiment pas vue venir ! Chapeau à elle !", a déclaré Chris Evert.
Appelée à réagir à ces propos, la Britannique a d'abord rappelé qu'elle croyait en ses chances à chaque match. "Quand j'arrive sur le court, je me dis toujours que j'ai une chance. Mais ça ne dépend pas toujours de moi. Mon adversaire joue aussi un rôle."
Avant d'expliquer que son come-back doit beaucoup à son nouveau coach, Dimitri Zavialoff, qui avait déjà accompagné deux fois Timea Bacsinszky en demi-finales du tournoi parisien.
"Dimitri et moi travaillons ensemble depuis octobre. Je pense qu’il est formidable pour m'encourager, me donner la liberté de jouer comme je le souhaite. Il me fait confiance."
Roland-Garros
19 Mai - 8 Juin 2025
