L'histoire retiendra que Rafael Nadal (n°2), entre autres multiples records qu'il détient à Roland-Garros, possède aussi, désormais, celui de la victoire la plus tardive de l'histoire du tournoi. Il était 1h26 cette nuit quand il a battu Jannik Sinner 7/6(4), 6/4, 6/1, détrônant ainsi des tablettes le Burel-Rus du premier tour (00h10) et se qualifiant surtout pour sa 13e demi-finale à Roland-Garros. Il y retrouvera son tombeur de Rome, Diego Schwartzman, vainqueur du marathon du jour face à Dominic Thiem.
Nadal a travaillé de nuit
L'Espagnol a dû s'employer pour battre Sinner dans un quart de finale tardif.
Mais l'histoire ne retiendra pas que ça, loin de là. Vue de loin, par la seule lorgnette du score, la victoire de l'Espagnol paraît facile. Elle ne l'a pas été, loin s'en faut. Du haut de ses 19 ans, le jeune rookie rouquin, 75e mondial, lui a donné du fil à retordre, servant notamment pour le gain du premier set et comptant à nouveau un break d'avance au deuxième.
Jouant souvent trop court, signe chez lui d'une certaine nervosité, Rafa a régulièrement été puni par les accélérations de son jeune adversaire, dont la fluidité technique a encore impressionné.
Premier joueur à atteindre les quarts de finale pour son premier Roland-Garros depuis... Nadal en 2005, il n'a pas semblé impressionné pour deux sous par le contexte. Mais il a néanmoins été rattrapé par sa jeunesse dans les moments importants, commettant certaines bévues fort mal venues, puis semble-t-il par un petit souci aux adducteurs qui a paru le gêner en fin de match.
Pour son 100e match à Roland-Garros, Rafael Nadal a fini par faire régner sa loi après 2h49 de jeu. Un chrono qui en dit assez long sur l'âpreté du combat. Mais à la fin, c'est Rafael Nadal qui gagne. Encore et toujours.