5 choses à savoir sur Qiang Wang

La Chinoise de 26 ans est l’une des femmes fortes de la fin de saison. Découverte.

Qiang Wang 's joy Roland-Garros 2018©Julien Crosnier/FFT
 - Myrtille Rambion

Ses revers long de ligne et sa vélocité ont enchanté la tournée asiatique. Qui est Qiang Wang ? Voici quelques éléments pour un début de réponse.

Elle est la nouvelle n°1 chinoise


Dans la foulée de sa victoire à Guanghzou et sa demi-finale à Beijing, Qiang Wang a pris la tête de la hiérarchie chinoise au classement WTA. La native de Tianjin s'est même rapprochée du top 20 cette semaine, pour atteindre le meilleur rang de sa carrière : 24e mondiale.

Une progression constante ces dernières semaines et mûrie, pour celle qui était encore 91e mondiale en amont de Roland-Garros il y a quelques mois.

 

Qiang Wang defeats Venus Williams Roland-Garros 2018©Julien Crosnier/FFT
RG18 comme déclencheur


Peut-être bien en effet ! Présente sur le circuit professionnel depuis (déjà) dix ans, Qiang Wang a connu un déclic lors de Roland-Garros 2018, au premier tour. Opposée à la même adversaire que l’année précédente, Venus Williams, elle l’a cette fois-ci battue (6/4, 7/5), accrochant ainsi sa première top 10 à son tableau de chasse.

Derrière, la Chinoise a vaincu la Croate Petra Martic, avant de caler de justesse face à Yulia Putinseva (1/6, 7/5, 6/4) : une campagne parisienne plus que réussie, puisque Qiang Wang y a atteint pour la première fois un troisième tour en Grand Chelem.

Le début de sa deuxième partie de saison en fanfare. Après une parenthèse sur gazon (premier tour à Wimbledon), elle a remporté deux titres, Nanchang et Guangzhou, atteint les demies à Hiroshima, Wuhan et Beijing. Avec au passage des victoires sur la championne de RG17 Jelena Ostapenko, Karolina Pliskova ou la très en forme Aryna Sabalenka.



Elle ne joue jamais aussi bien qu’à la maison


Son parcours des six derniers mois est là pour en attester : Qiang Wang apprécie plus que tout de jouer à domicile. “Je suis très heureuse quand je joue en Chine, a-t-elle expliqué, je reçois beaucoup de soutien des fans. Ils travaillent la journée et viennent voir mes matches le soir. Même quand je suis un peu moins bien, ils me portent. C’est grâce à eux que j’en suis là, ils me motivent.“

Petit plus, selon la championne chinoise : “Et puis j’adore la nourriture chinoise, c’est très important pour moi.“ Plus globalement, l’Asie réussit à Qiang Wang…



Elle possède un record aux Jeux asiatiques


En août dernier, juste avant l’US Open, Qiang Wang a réussi l’exploit de conserver son titre en simple aux Jeux Asiatiques, à Palembang, en Indonésie. Elle est ainsi devenue la première joueuse à remporter plusieurs médailles d’or -en l’occurrence deux- dans cette prestigieuse compétition.

“Aux Jeux asiatiques, a-t-elle avoué, j’ai ressenti plus de pression que dans n’importe quelle autre compétition car je représentais mon pays. Il fallait que je donne le meilleur sur chaque point.“



 

Son secret ? Le foot et un coach prestigieux


Ces excellents résultats ne sont bien sûr pas arrivés seuls. Ils sont le fruit d’une éthique de travail revisitée. Sous la houlette de Pete McNamara, l’ancien 7e mondial, qui a auparavant coaché Grigor Dimitrov, Qiang Wang s’est dotée d’un physique plus sûr -qui, on l’a vu, aide grandement son jeu et notamment son revers long de ligne- lui permettant de s’inscrire dans la durée.

“Il m’a toujours dit qu’il était fier de moi, a confié Qiang Wang. Je ne sais pas s’il le pense vraiment, mais dès que j’ai commencé à travailler avec lui, j’ai trouvé que cela m’aidait beaucoup.“ En guise de travail physique, la Chinoise a un faible pour… le foot et les exercices ballon au pied.