Devenu le chouchou de tous les publics du monde depuis son superbe come-back après ses multiples opérations au poignet, Juan Martin del Potro visera contre Marin Cilic une place dans le dernier carré de Roland-Garros, qu'il n'a plus atteint depuis 2009. Mais sa présence à ce niveau à Paris est-elle vraiment une surprise ?
Del Potro, vraie ou fausse surprise ?
Incertain en début d'épreuve, il joue son premier quart à Paris depuis 2012. Peut-il viser plus haut ?
OUI car...
L’Argentin ne s’en cache pas, la terre battue n’est pas sa surface favorite. "Tout le monde le sait, confirmait-il après son premier tour. Mais je suis ravi de participer à nouveau à ce tournoi. J’espère continuer à gagner et on verra si je peux aller loin dans ce tournoi."
Si Juan Martin del Potro ne se fixait pas d’objectif particulier pour ce Roland-Garros 2018, c’est parce qu’il a souvent été un grand absent du rendez-vous. C'est à Paris qu'il a signé sa première demi-finale majeure, en 2009, mais il n'avait ensuite participé que deux fois à l'épreuve jusqu'à 2017. La faute aux blessures, toujours.
Cette année encore, la question de sa présence à Paris s'est un temps posée : légèrement touché à l’adducteur gauche à Rome, "Delpo" n’a pris sa décision de jouer le tournoi qu’au dernier moment. D'ailleurs, son premier set disputé dans le tournoi, perdu 6/1 face à Nicolas Mahut au premier tour, n’avait pas dû rassurer les fans de l’Argentin.
NON car...
Après ce premier set contre Mahut, Juan Martin del Potro n'en a plus perdu un seul contre des adversaires aux profils aussi différents que Julien Benneteau, Albert Ramos-Vinolas et John Isner, tous écartés en trois petites manches.
Demi-finaliste en 2009 et quart de finaliste en 2012, l’Argentin a déjà prouvé qu’il avait les armes pour briller sur la terre battue parisienne. Homme de grands rendez-vous, "Juanma" est capable de tout lorsque son corps le laisse tranquille. Sacré à l’US Open en 2009, il avait forcé le respect du public et de ses pairs en atteignant la finale des Jeux Olympiques de Rio en 2016 après avoir sorti Novak Djokovic au premier tour et Rafael Nadal en demi-finales. Le tout, quelques mois seulement après être revenu d'une troisième opération au poignet.
Contre Marin Cilic, face auquel il mène 10-2 au face-à-face, son bras ne tremblera pas. "Je pense que ce sera une vraie et belle bataille et que nous pouvons tous les deux l'emporter, confiait-il après sa victoire contre John Isner en huitièmes. Quand on est en quarts de finale, tout peut arriver. Il faut être prêt." Et ne pas se fixer de limites...