Classé au 38e rang mondial, Gaël Monfils n'a remporté que deux matchs sur terre battue cette saison, à Estoril et Monte-Carlo. En manque de repères, le Français de 37 ans espère avant tout savourer et revivre de belles émotions. Et pourquoi pas, renouer avec la folie de son premier tour fantastique de 2023 contre Sebastian Baez...
Gaël Monfils : "Ici, c'est un plaisir fou, c'est magique !"
Le Français s'apprête à débuter son 17e Roland-Garros avec un objectif : savourer chaque instant.
Comment vous sentez-vous physiquement avant ce premier tour ?
Gaël Monfils : Déjà, je suis content de jouer de nouveau Roland-Garros ! Je le dis à chaque fois : ici, c'est un plaisir fou, c'est magique ! Je suis hyper content. Physiquement, je commence à être un peu mieux. J'ai eu une sorte de rhume, une grippe ou un virus, je ne sais pas trop... Mais progressivement, ça passe.
Et par rapport à l'an dernier ?
Je me sens bien mieux, assurément. Je suis 38e mondial cette année, j'étais presque 400e l'année dernière... Je pouvais à peine courir correctement. C'était très difficile pour moi physiquement. Cette fois, tout va mieux. C'est mieux d'être 38e et en même temps... c'est difficile. Je suis juste heureux d'être de retour ici. Si mon corps réagit bien sur le premier tour, ce sera déjà top. Et si je peux jouer plus d'un match, j'espère cette fois pouvoir disputer le deuxième ! Je me sens bien et je veux savourer chaque instant.
L'année dernière, vous aviez gagné votre rencontre inaugurale contre Sebastian Baez au terme d'un scénario dingue (3/6, 6/3, 7/5, 1/6, 7/5). C'est ce que vous cherchez ici, ce genre de sensations, d'émotions ?
On est content de les vivre, mais si je repense à la douleur et tout… (rires) Moins de crampes, moins fatigué, moins dur : 6/4, 6/3, 6/4, ce serait top ! Bien sûr, j'ai envie de vivre des émotions, des grands matchs. Sur la fin, ce qui me fait plaisir, c'est juste de pouvoir donner 100% de moi-même. Ce n'est pas le 100% de Monfils "prime", c'est peut-être 70%, mais ça me suffit.
J'essaie de m'amuser, de faire le maximum, d’être le plus dur à jouer pour les petits jeunes et surtout, de prendre un profond plaisir. De temps en temps, pendant 10 minutes, j'arrive à retrouver mon "prime". Je trouve ça marrant, mais après, je sens que je suis au rupteur. Sur certains matchs, je sens que j'ai des passages où physiquement, je suis bien, je me sens bien, je cours bien, je bouge bien. Après, je me fais rattraper tout de suite, mais j’ai kiffé les 10 minutes, quoi.