Que faut-il retenir de ce duel qui a atteint des sommets, en dépit de la chaleur, de l’heure tardive -le dernier point a été disputé à 2h04 du matin- et de la fatigue inhérente à la durée du match ?
1 – Il faut toujours compter avec Rafa
Première constatation : Rafael Nadal a gagné. Une fois cette porte enfoncée, penchons-nous plus en détail sur ce que cela signifie. Le n°1 mondial a plié, s’est raté à plusieurs occasions (à l’image de cette volée haute de coup droit à 6-5, 30A dans le 4e set qu’il suffisait de déposer et qui a fini sa course dans le bas du filet) mais a tenu bon.
D’accord, le Rafa version 2018 n’est peut-être plus aussi tranchant sur les points sous pression (tie-breaks, avantages…) que le Rafa en mode 2008, mais à la fin, jusqu’ici, il gagne. Et ce, en dépit de la qualité incontestable de l’adversaire. Malmené, chahuté, mais pas balayé le Roi de Roland !
D’autant que, à 32 ans, le Majorquin continue sa mutation de joueur : contre Dominic Thiem, il est monté au filet… 56 fois ! Avec au final, une réussite de 64% dans ce domaine. Ce qui en dit long. Tout comme sa constance au service : 66% de premières balles en moyenne en près de 5h de jeu, ce n’est pas mal…