Tenant du titre, triple vainqueur du tournoi, Novak Djokovic - qui affronte l’Italien Lorenzo Musetti (n°30) au troisième tour - avoue être surtout motivé par les tournois du Grand Chelem et les Jeux Olympiques de Paris 2024 qui se profilent.
Novak Djokovic : "J'ai fait ce qu'il faut pour aller loin"
Le tenant du titre, qui affronte Lorenzo Musetti en session de soirée, aborde ce Roland-Garros avec beaucoup d'ambition. Comme toujours en Grand Chelem.
Au jour le jour
Novak Djokovic vit indéniablement une saison particulière. Battu en demi-finales à l’Open d’Australie, le n°1 mondial n’a toujours pas remporté de titre cette saison. Mais au fil des tours (victoires en trois sets face à Pierre-Hugues Herbert puis Roberto Carballes Baena), "Nole" semble clairement monter en puissance.
L’homme aux 24 titres majeurs reste néanmoins prudent concernant sa forme du moment. "Il y a toujours cette conviction en moi que je peux gagner un Grand Chelem, c’est pour ça que je suis ici, c’est pour ça que je me bats. Sinon, à l’âge que j’ai, je ne continuerais pas à jouer au tennis et à m’engager, si je ne pensais pas que je pouvais aller jusqu’au bout. Je pense que j’ai ce qu’il faut pour aller loin mais, comme je l’ai dit lors de la conférence de presse d’avant tournoi, je ne veux pas trop me projeter, parce que je n’étais pas forcément en bonne forme avant d’arriver à Roland-Garros, reconnaît Djokovic. Mes croyances sont toujours là, mes objectifs aussi, je vise la plus haute étoile, si je puis dire. Mais je suis conscient du présent et de ce que je dois faire au jour le jour pour être le plus en forme possible, au top au bon moment, quand cela compte le plus."
L’étape suivante pour Djoko s’appelle Lorenzo Musetti, contre lequel il mène 4-1 dans leur face-à-face (2-1 sur terre battue).
L'hommage à Nadal
Rival historique du Serbe, Rafael Nadal compte 14 titres Porte d’Auteuil. Les deux hommes s’y sont affrontés 10 fois pour 8 victoires de l’Espagnol, mais Djokovic a décroché deux succès historiques en 2015 et 2021.
"J’ai été témoin de son évolution sur le terrain, il a amélioré son revers à mesure qu’il prenait de l’âge. Nous avons eu des matchs fantastiques ici, notamment la demi-finale de 2013 remportée 9/7 au 5e set par Rafa, ou encore mon succès en quarts en 2015 (7/5, 6/3, 6/1), probablement mon meilleur match contre lui. En 2021, quand j’ai gagné le tournoi, on avait joué une demi-finale très longue, très tard dans la nuit et l’année d’après, en 2022, c’est lui qui m’a battu en session de soirée, en quarts de finale. Nadal a été mon plus grand adversaire, mon plus grand rival, souligne Djokovic qui était dans les tribunes pour son premier tour perdu face à Zverev. Les matchs contre lui sur terre battue ont été de vraies frustrations pour moi dans ma carrière, mais cela m’a aussi permis de devenir un meilleur joueur en essayant de comprendre ce qu’il fallait faire pour le surpasser. Roland-Garros a toujours été la plus grande montagne à gravir, notamment contre lui."
Une envie fluctuante
Bête de compétition, capable de régner comme personne sur le circuit, encore plus avec la retraite de Federer et l’absence de Nadal, le Serbe est passé à un match du Grand Chelem en 2023, comme en 2021. Mais à 37 ans, le recordman de titres en Majeurs semble moins affamé que par le passé.
"J’ai dit récemment que je devais me battre avec ma motivation, de sorte qu’elle soit constante au cours de toutes ces années de tennis professionnel. Je savais que le moment arriverait, tôt ou tard, où j’aurais des semaines un peu off, comme on dit, en essayant de me pousser pour arriver à donner sur le court ce que je dois donner, reconnaît le Serbe. Mais du point de vue de mon engagement dans les semaines d’entraînement et de pratique, je dirais que cette force, cette dynamique n’a pas baissé, sur quoi que ce soit. Ce que me demande mon équipe, je le fais, sur le plan physique, mental, pour la préparation. Je fais ce qu’il faut. Mais il est vrai que dans mon esprit, je me concentre presque quasiment sur les Grands Chelems et, cette année, sur les Jeux Olympiques de Paris et le fait de jouer pour mon pays. C’est ce qui me pousse le plus à l’heure actuelle. Les autres tournois, peut-être que ça va être mal pris ce que je vais dire, j’en joue toujours ; ils font partie de ma carrière, de mon succès mais, effectivement, pour moi, c’est devenu un peu plus dur de me pousser pour être au top pour chaque tournoi."