Et moi, forcément, cela m'émeut quand je vois ça. Je repense au stade Roland-Garros de mon enfance, qui était tout petit, avec son unique Central et ses abords étriqués. Puis il a grandi, petit à petit. Une croissance qui s'est accélérée à la fin des années 70, jusqu'à l'apothéose cette année avec la fin d'un vaste projet de modernisation, dont la dernière touche symbolique a été, en quelque sorte, la pose du toit au-dessus du court Suzanne-Lenglen. Franchement, tout cela est magnifique, non ? Et ce qui est génial, c'est que j'ai pu grandir et évoluer au diapason de ce stade.
Du tournoi de tennis pur et dur que j'étais à mes débuts, je suis devenu aujourd'hui un véritable lieu de vie, dont le tennis reste le poumon mais dont le cœur continue de battre bien après les matchs. Là, en humant le parfum de cette ambiance décontractée dans une fin de journée printanière, je me suis cru en vacances. Mais non, pas encore : on est tout simplement un samedi soir sur la terre (battue) de Roland-Garros.