Les 5 questions que pose la victoire de Coric sur Federer
Comme Rafa à Roland-Garros, le Suisse est évidemment donné gagnant dans son jardin. À raison ?
Comme Rafa à Roland-Garros, le Suisse est évidemment donné gagnant dans son jardin. À raison ?
La défense de son titre a débuté dès les premières heures de la quinzaine londonienne. Par une victoire sur le Centre Court où il évoluait pour la huitième fois en ouverture de tournoi, un privilège très royal réservé au tenant. Normal, à Wimbledon plus encore qu’ailleurs, Roger Federer est chez lui. Même son tweet d’avant saison sur gazon -“What did I miss ?“ (Qu’est-ce que j’ai raté ?) - pas passé inaperçu juste après Roland-Garros… !- en a dit long sur son degré de sérénité sur la surface. Et dire que le niveau de confiance augmente encore un peu plus dès lors qu’il foule le gazon de la banlieue sud-ouest est sans doute en-dessous de la réalité.
Donc, oui, bien évidemment que Roger Federer est le grand favori pour sa propre succession. Parce qu’il a à son palmarès huit Wimbledon, douze autres titres du Grand Chelem et que si Rafa est clairement l’ogre de l’ocre, le Suisse reste, lui, indéniablement le patron du gazon. Malgré ses bientôt 37 ans (il les aura le 8 août), il est toujours l’homme à battre sur la surface. Et cette année, tous ses concurrents ont bien compris le message : RF s’est ménagé pendant la saison sur terre battue, au grand dam de ses fans, mais dans un but précis : arriver prêt pour Wimbledon. Où il vise donc un neuvième sacre.
Même à Wimbledon, où il y a précisément dix ans, au terme de “la“ finale blockbuster de ce début de Millénaire, la tête de série n°1 de cette année avait été battue au crépuscule et au bout du suspense par celui qui est aujourd’hui tête de série n°2 : Rafael Nadal. Dix ans. Une éternité à l’échelle du tennis. En principe… Mais avec ces deux-là, rien ne peut être ni normal ni classique. Résultat : l’Espagnol, en quête de l’exigeant doublé “Roland“-“Wim“ est toujours l’un des potentiels empêcheurs de gagner en rond du Suisse cette année.
“Cette finale de 2008 contre Rafa a été un super match pour plusieurs raisons, explique Roger Federer. Et elle m’a aussi rendu plus humain, surtout vu les circonstances de la défaite. Mais c’était génial d’en faire partie. Avec Rafa, quand on sera plus vieux, je suis sûr que nous en reparlerons, assis dans des rockingchairs. Je suis certain d’avoir retiré du positif de cette finale, même si sur le moment, c’était bien évidemment très difficile.“
Mais plus récemment encore, Roger Federer a failli. En finale du tournoi de Halle, “son“ autre tournoi sur gazon. Il y a été battu par l’un des Héritiers appelés à régner sur le circuit mondial lorsque les glorieux “anciens“ auront pris leur retraite, Borna Coric. Sauf que. En tennis, la vérité du jour n’est pas toujours celle du lendemain. Et la vie en Grand Chelem est tout autre que sur le reste des tournois : le Croate s’est incliné dès le premier tour à Wimbledon, tandis que le Suisse, lui, continue d’y promener sa décontraction. “Je me sens ici comme à la maison“, a-t-il ainsi confié à la sortie du court ce lundi.
À vrai dire, pour l’heure, répondre sans trop en dire aux questions, forcément nombreuses, sur son changement d’équipementier, semblent lui prendre plus d’énergie que de rester concentré sur son tennis.
Ok. 😉 We guess we (and @Dutzee) do get why @rogerfederer feels so like home at #Wimbledon/ Comme à la maison Roger ? A voir son premier tour contre Dusan Lajovic (6/1 6/3 6/4), oui 😉 #FairEnough #somethinghaschangedthough 🤔
— Roland-Garros (@rolandgarros) July 2, 2018
© @corinnedubreuil / FFT pic.twitter.com/lASnX0Xef6
Outre Rafa ? Ne jamais négliger un Djokovic : champion un jour… À part eux ? Le Croate Marin Cilic, finaliste malheureux l’année passée et récent vainqueur au Queen’s est l’un des noms qui revient le plus souvent chez les bookmakers londoniens. Sans oublier Alexander Zverev ou même un outsider tel que le jeune et fougueux Stefanos Tsistipas !