Ce dimanche, Novak Djokovic a remporté sa septième finale au Rolex Paris Masters, sur neuf disputées. Il n’a fait qu’une bouchée de Grigor Dimitrov, prouvant (si cela était encore nécessaire) qu’il survole sa discipline du haut de sa tour remplie de trophées, récompenses et autres records en tout genre.
Rolex Paris Masters : Djokovic récupère sa couronne
Victorieux en deux manches de Grigor Dimitrov (6/4, 6/3), le Serbe a remporté son 7e Rolex Paris Masters, agrandissant encore un peu plus la longue liste des records déjà à son palmarès.
Quand Novak Djokovic pénètre sur un Court Central pour disputer une finale, c’est souvent dans le costume de favori. Cette édition 2023 du dernier Masters 1000 de la saison n’a pas fait exception à la règle : malgré quelques désagréments de santé, il n’a jamais laissé planer le moindre doute quant à sa forme physique, sportive ou sa motivation pour continuer d’ajouter le plus de fois possible son nom au palmarès des différents tournois qu'il dispute.
Son talent, son abnégation, sa rage et sa force de vaincre ne sont plus à prouver. Cependant, malgré ce statut, on ne peut s’empêcher de croire en l’impossible. La surprise. Le tremblement de terre. Il faut dire que cette édition du Rolex Paris Masters en a connu avec les éliminations précoces de Carlos Alcaraz ou Daniil Medvedev, pour ne citer qu’eux. Alors après tout, pourquoi pas ? Pourquoi est-ce qu’un Dimitrov revenu au sommet de son art ne pourrait-il pas détrôner Novak Djokovic, recordman de titres à Paris ?
Mais comme – presque – à chaque fois, "Nole" a rapidement éteint les chances de son adversaire et les espoirs d’un vainqueur surprise. Complètement rétabli pour le match le plus important de la semaine, il est parvenu à développer de nouveau son meilleur tennis : ultra défensif et très agressif, il n’a pas laissé la moindre chance au Bulgare, incapable de se procurer la moindre balle de break.
Pire encore, alors que ce dernier semblait avoir retrouvé son meilleur niveau, avec des élans de grâce et d’élégance qui ont ravis les puristes, il s’est retrouvé pris à son propre jeu, cadenassé sur son revers. En manque de précision et de réussite, il n’est pas parvenu à prendre la maîtrise de son adversaire. Alors que de l’autre côté du filet, le patron de l'Accor Arena n’a pas tremblé : il a converti sa première opportunité de break sur un revers manqué de son adversaire, comme un symbole. Après 51 minutes de jeu, il a empoché la première manche avec 88% de points gagnés derrière sa première balle et 100% de réussite au filet...
Plus le temps passait, plus les jeux s’enchaînaient et plus Novak Djokovic dominait les échanges. À 2-2, deux fautes consécutives du Bulgare offraient le break à son adversaire qui n’a ensuite pas eu besoin de forcer son talent pour s’adjuger le match, un septième titre parisien et donc, un 40e sacre en Masters 1000.
"C'est incroyable de pouvoir gagner après la semaine compliquée que j'ai vécue," a déclaré le champion, après le match. "Je suis revenu au score lors des trois derniers matchs, jeudi, vendredi et samedi. Je ne suis pas passé loin de perdre ces matchs-là, mais j'ai réussi à trouver la force de revenir quand c'était nécessaire."
Cette fois-ci, le scénario était tout autre. À aucun moment il n'a douté, jamais il n'a été mis en difficulté. "Aujourd'hui, je pense que c'était serré au début, mais j'ai vu qu'il commençait à manquer de jus. Moi aussi, mais j'ai réussi une nouvelle fois à trouver les ressources pour réussir le coup de plus, a-t-il analysé à l'issue de la rencontre. "Le match était plus serré que ce qu'indique le tableau du score, mais c'est encore une très bonne victoire pour moi, je suis très fier de celle-ci, vu ce que j'ai vécu cette semaine."
Les larmes de Grigor Dimitrov, submergé par l'émotion, sur son banc pendant la cérémonie en disaient long sur les efforts et l’intensité déployés par celui qui n’avait plus disputé de finale de Masters 1000 depuis son dernier succès à Cincinnati en 2017.
En remportant ce septième Arbre de Fanti, le "Djoker" remporte un deuxième doublé parisien après celui de 2021. Il devient le premier joueur à réaliser une telle performance. 97 titres, 40 sacres en Masters 1000, 18 victoires consécutives et un sixième trophée soulevé cette année (dont trois Grands Chelems). Peut-il encore allonger la liste ? En tout cas, il a déjà donné rendez-vous au public parisien pour 2024. Avec, encore, de nouveaux records à battre.