Wimbledon, les patrons au rendez-vous

Federer: 32 de suite !

À la décharge du Suisse, c’est presque devenu une habitude pour lui puisqu’il n’a plus concédé la moindre manche au All England Lawn Tennis and Croquet Club depuis… 32 sets ! Soit la demi-finale de 2016, où Milos Raonic l’avait battu.

Autrement dit : jusqu’ici “Roger“ avance sur les mêmes bases que l’année passée, qui l’avait vu remporter un historique huitième sacre sur le Centre Court. Et il n’est plus qu’à une victoire en trois sets de faire mieux que son record de 34 sets remportés consécutivement entre 2005 et 2006. “Si vous vous donnez à fond et maximisez vos chances, si vous jouez bien, que vous êtes hyper concentré alors ce genre de séries deviennent possible“, a-t-il commenté.

 Avant d’ajouter : “Franchement, j’aurais été heureux de la même manière si j’avais gagné tous ces matches en quatre sets. Mais que je l’ai fait en trois m’aide évidemment pour le reste de la saison et le reste du tournoi en termes d’énergie sauvée.“ Voilà qui en dit long sur l’état d’esprit et de fraicheur du fringant presque quadragénaire (eh oui, Roger fêtera ses 37 ans le 8 août prochain !) au moment d’affronter Kevin Anderson, ce mercredi en quarts de finale.

Nadal, premier quart en sept ans

À l’exact opposé dans le tableau, tout en bas, Rafael Nadal se trouve donc dans une position similaire. Ou pas tout à fait. Pas un set perdu non plus par le Majorquin cette année en Angleterre, mais des forces laissées dans la conquête d’un onzième titre dans le plus exigeant des tournois du Grand Chelem, Roland-Garros. Et un historique bien différent à Wimbledon. Face à Juan Martin del Potro, “Rafa“ s’apprête à disputer son premier quart de finale à “Wimb“ en sept ans.

 “C’est un résultat très important pour moi, n’a pas caché le n°1 mondial. C’est vrai que cela faisait longtemps que je ne m’étais pas retrouvé dans une telle situation ici. Mais en même temps, cela m’est déjà arrivé dans ma carrière !“ Une phrase prononcée comme pour couper court à toute velléité de célébration prématurée : le tournoi n’est pas fini et l’objectif pas encore atteint.

“On n'est pas en train d’évoquer une finale ou une victoire, a poursuivi Rafael Nadal, juste d'un quart de finale. Lorsque j’arrive ici, mon objectif est de faire tout ce qu’il faut et de me donner le maximum de chances d’aller loin. Mon sentiment, c’est qu’en 2012, 2013 et 2015, j’ai vraiment mal joué, mais sinon, j’ai toujours été compétitif ici. Et cette année, je joue suffisamment bien pour me retrouver là où je voulais être : je suis très content.“

Djokovic, très optimiste

Mais sur la route de “Rafa“ pourrait tout à fait se dresser un certain Novak Djokovic, si ce dernier parvenait à dominer Kei Nishikori en quarts de finale. Car le Serbe, trois fois sacré à Wimbledon, est lui aussi au rendez-vous des quarts et en forme. Si ce n’est “grande“, cette forme peut en tout cas être qualifiée de bien “meilleure“. Cela se voit dans son jeu, dans son attitude sur le court et dans son langage corporel, bien plus positif que ces derniers mois.

“Personnellement, je me sens toujours plus optimiste que vous !, a-t-il plaisanté face à la presse après sa victoire en huitième de finale. Et c’est vrai que je pense franchement avoir mes chances face à Nishikori. Avant Wimbledon, j’ai très bien joué au Queen’s. Et mes quatre matches ici ont été très, très bons. Je n’ai pas passé trop de temps sur le court, je me sens prêt physiquement et mentalement. Je suis en forme et dans un état d’esprit positif.“

Qu’on se le dise, les Trois Fantastiques sont au rendez-vous cette année à Wimbledon. Comme au bon vieux temps ?