En signant une douzième victoire consécutive sur le circuit samedi en finale de Rome, Iga Swiatek a rappelé, si cela était vraiment nécessaire, qu'elle est bien la patronne du circuit WTA. Avec 14 victoires pour une seule défaite sur terre battue cette saison, la numéro un mondiale arrivera à Paris en pleine confiance. Une arme précieuse sur laquelle pourra aussi s'appuyer Alexander Zverev, de retour à son meilleur niveau sur terre battue après son succès dans la capitale italienne contre Nicolas Jarry.
Rome : Swiatek et Zverev font le plein de confiance !
Vainqueurs à Rome, Iga Swiatek et Alexander Zverev ont marqué les esprits à une semaine du début du tableau principal de Roland-Garros.
Iga, invincible et favorite
En confiance après s'être imposée contre Aryna Sabalenka en finale de Madrid au terme d’un thriller passionnant qui l'a vue sauver une balle de match, Iga Swiatek est arrivée particulièrement détendue en Italie. "Evidemment, j’aurais été déçue si j’avais perdu tôt à Rome mais j’avais déjà gagné un titre important et j’avais confiance en mon jeu, je savais qu’il était bien en place", a-t-elle confié à la WTA.
Cette confiance boostée lui a permis de jouer plus libérée sur les courts du Foro Italico, où elle a débuté sa campagne par un "bagel" infligé à l’Américaine Bernarda Pera, balayée 6/0, 6/2. Une performance confirmée lors des tours suivants, tous remportés en deux sets contre Yulia Putintseva (6/3, 6/4), Angelique Kerber (7/5, 6/3), Madison Keys (6/1, 6/3) et Coco Gauff (6/4, 6/3). De nouveau opposée à Aryna Sabalenka en finale, la numéro un mondiale n’a cette fois laissé aucune ouverture à sa dauphine au classement mondial.
Victorieuse 6/2, 6/3, elle n’a pas tremblé sur sa mise en jeu, sauvant les 7 balles de break que son adversaire s’est procurées et ne perdant que 18 points en tout sur son engagement lors de cette finale bouclée en 1h29. "J’essaie d'aborder ces points comme les autres, a-t-elle commenté au sujet des opportunités de break. Je ne me sens pas particulièrement sous pression. Peut-être parce que je sais que je retourne très bien et que même si je me fais breaker, je peux trouver une solution.
Je pense que mon service m’a beaucoup aidée lors de ce tournoi, a poursuivi la numéro un mondiale, qui n’a perdu que 33 jeux en 6 matchs à Rome et arrivera à Roland-Garros avec un bilan de 38 victoires pour 4 défaites et 4 titres déjà glanés cette saison. Tout le travail que nous avons fait a vraiment payé dans les moments importants."
Première joueuse depuis Serena Williams (en 2013) à réaliser le doublé Madrid-Rome (seule Dinara Safina l’avait fait auparavant, en 2009), Iga Swiatek fait plus que jamais figure de grande favorite pour cette édition 2024 de Roland-Garros, où elle pourrait, comme l’Américaine en 2013, réussir un triplé Madrid - Rome - Roland-Garros. Une victoire en finale à Paris le samedi 8 juin permettrait aussi à la Polonaise, déjà sacrée à Paris en 2020, 2022 et 2023, d’imiter Justine Henin, dernière joueuse à avoir remporté trois titres consécutifs à Roland-Garros (2005, 2006, 2007).
"Je suis numéro un mondiale donc si on regarde le classement, je suis la favorite partout mais le classement ne joue pas les matchs donc… je prendrai les choses les unes après les autres et on verra bien."
Zverev, terre de premières
Titré pour la première fois en Masters 1000 à Rome en 2017, Alexander Zverev y a remporté dimanche son septième titre dans cette catégorie, le premier depuis son retour après sa grave blessure à la cheville survenue en demi-finales de Roland-Garros 2022.
Intraitable au service avec seulement cinq points perdus sur son engagement sur l’ensemble du match, l'Allemand a constamment mis Nicolas Jarry sous pression. Très agressif en fond de court, il a réussi 13 points gagnants pour seulement 5 fautes directes pour faire la différence contre le tombeur de Stefanos Tsitsipas et Tommy Paul.
Vainqueur 6/4, 7/5, l’Allemand ne cachait pas sa joie d’être de retour sur le devant de la scène juste avant le Grand Chelem parisien. "C’est très différent évidemment car le premier titre restera toujours extrêmement spécial, a-t-il expliqué lorsqu’on lui a demandé de comparer ses deux titres à Rome en conférence de presse. Mais quand j’étais jeune, j’étais très confiant. Je me disais que ça allait arriver à un moment ou un autre. Après la blessure, je n’étais plus sûr que ce soit le cas. Ce titre est spécial car c’est une preuve que je peux de nouveau gagner ce genre de tournois. Je suis au niveau où j’ai envie d’être. Je peux me projeter, rêver à nouveau. Voilà ce que cette semaine m’a apporté.
L’objectif principal, c’est Paris évidemment mais laissez-moi savourer ça un jour ou deux et ensuite, mon esprit sera complètement tourné vers Roland-Garros. Je sais que je dois me concentrer sur moi, trouver mon rythme à Paris comme je l’ai fait ici. Ensuite, tout sera dans ma raquette", a conclu celui qui a atteint les demi-finales lors de ses trois dernières apparitions Porte d’Auteuil.